La levée du blocus de deux régions du nord du Mali qui économiquement dépendent de l'Algérie est effective depuis dimanche. Ce blocus avait été décrété en décembre dernier et levé officiellement vendredi par les rebelles du nord du Mali regroupés au sein du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité, et le développement (CSP-PSD).
Le blocus imposé par les rebelles du Nord regroupés au sein du CSP-PSD s'étendaient des régions du nord du Mali à la frontière algérienne. Mohamed El Maouloud Ramadane, porte-parole du CSP-PSD, explique les raisons de la levée partielle du blocus : « Nous avons levé ce blocus parce que depuis que nous l'avons mis en place, il y a une pression des chefs communautaires, des opérateurs économiques, de chez nous qui n'ont pas cessé de nous envoyer des personnes demandant de vraiment lever le blocus, particulièrement la région de Tombouctou et de Gao. »
Les régions du septentrion malien sont approvisionnées par l'Algérie pour les produits de premières nécessités. La pomme de terre, les fruits et légumes par exemple, mais aussi le thé et le lait en poudre, dont le demi-kilo était passé de 1 000 à 3 000 francs CFA (environ 1,5 à 3,5 euros) lors du blocus.
Aujourd'hui, les populations de ces deux régions, poussent un véritable « ouf » de soulagement. Mais dans deux autres régions, Kidal et Ménaka, le blocus est toujours de rigueur.