L'Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (Appel) à travers un communiqué de presse, dit avoir vécu en direct sur les différentes chaînes de télévision en ligne des scènes de violences inouïes contre des journalistes.
«Nous avons été tous témoins d'une sauvagerie gratuite de la part de forces de défense et de sécurité à l'endroit de confrères, de consœurs et de cameramen et qui a occasionné des destructions de matériels professionnels. Une jeune dame sans défense a été brutalisée avant d'être interpellée comme une malpropre puis jetée dans la fourgonnette de la Police. La journaliste de Seneweb, Absatou Hann, est traumatisée et est actuellement internée à l'hôpital pour des soins.
Un reporter de Dakar Buzz a été sévèrement blessé, tandis que les équipes de Leral ainsi que PressAfrik ont été agressées, copieusement insultées en direct. Pour celle de Leral, une partie de son matériel a été détruite lors de cette agression », lit-on dans le communiqué de l'Appel. Selon cette association, le clou a été l'interpellation très musclée du journaliste Mor Amar, par ailleurs secrétaire général de la Convention des jeunes Reporters du Sénégal (Cjrs). Il a été poursuivi et roué de coups alors qu'il se déplaçait en groupe avec ses confrères sur le théâtre d'opérations.
«Mais ce n'est pas tout. Puisque, jusqu'à hier, tard dans la soirée, Satv.sn, la web tv du quotidien Source A, est sans nouvelle de son réalisateur. Moussa Diallo, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a été cueilli dans son véhicule de reportage floqué du logo de Satv.sn, alors qu'il était en compagnie de la journaliste Saly Diouf. Certes, il a beau expliqué aux forces de défense et de sécurité qu'il faisait partie de l'équipe chargée de couvrir les manifestations, mais il a été arrêté, aux alentours de l'Ena, et jeté dans la fourgonnette », dénonce l'Appel.
Les éditeurs de la presse en ligne condamnent fermement cette furie des Forces de défense et de sécurité (Fds) sur les reporters.
L'Appel tient à faire savoir aux responsables des Fds et au Gouvernement qu'elle a toutes les images de ces différentes agressions. Elle compte à cet effet, les utiliser pour mener toute action utile au niveau national comme international avec les autres organisations sœurs de la Coordination des associations de presse (Cap) ou des autres secteurs, mais aussi avec nos partenaires traditionnels. Également, elle se réserve le droit de saisir la justice pour que de tels actes ignobles contre les équipes des médias sur le terrain ne se produisent plus.