Le Chef de l’Etat nigérien, le général de brigade Abdourahamane Tiani a dans une interview accordée à la Chaine Nationale le dimanche 11 février 2024, a annoncé que les Etats de l’Alliance des Etats du Sahel (Aes) ont décidé le 28 janvier dernier de quitter la Cédéao par ce que cette organisation « n’était plus celle des pères fondateurs. », rapporte l’Anp.
Le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie a par suite rappelé que la Cédéao avait des objectifs, purement économiques et de prospérité des peuples et avait aussi des principes fondamentaux notamment, l’égalité et l’indépendance des Etat membres, la solidarité et l’auto -suffisance collective, la non-agression et le droit de l’homme entres autres.
Le Chef de l’état nigérien de souligner que trois raisons ont amené l’Aes à quitter la Cédéao, il s’agit en première la raison sécuritaire car la Cédéao menaçait le Niger, d’une agression militaire « nous ne pouvons pas porter sur notre conscience le poids des massacres des nigériens », a-t-il dit.
La seconde raison qui est morale et éthique « le peuple nigérien a été dépourvu de tout, le minimum vital, l’Energie électrique « saurions nous continuer à accepter que les nigériens meurs par ce que nous sommes dans une organisation qui ne correspond plus à la réalité depuis 1991 ».
Abdourahamane Tiani de noter que la dernière raison est d’ordre économique « qu’aurions à gagner en restant dans une Cédéao où nous somme sous embargo totale, embargo économique qui est l’objectif initial de la Cédéao , embargo monétaire où nos dépôts à la Bcéao sont confisqués en 2023 », a-t-il révélé tout en s’interrogant « pourrions-nous continuer à rester dans cette organisation, nous avons décidé qu’il est temps de sortir dans cette organisation de laquelle les états auraient dû sortir dès 1991 au lendemain du discours de la baule par ce que c’est à partir de là que la France avait pris le contrôle de notre organisation et qui ne correspond plus à l’esprit initial ayant conduit à la création de la Cédéao ».
A noter que les vives critiques formulées par ces trois pays sahéliens et leurs partisans à l’encontre du franc Cfa pourraient également les conduire à quitter l’Uémoa. En novembre, les ministres de l’Économie et des Finances de l’AES avaient notamment recommandé la création d’un fonds de stabilisation et d’une banque d’investissement.