Le Global Engagement Center du département d’État des États-Unis montre que les services de renseignement russes fournissent un soutien matériel et des lignes directrices à une nouvelle agence d’information axée sur les relations entre l’Afrique et la Russie, rapporte un communiqué du département d’Etat américain, reçu à notre rédaction.
Selon le document, « la manipulation de l’information d’origine étrangère constitue une tactique dangereuse et déstabilisatrice, mais elle se révèle particulièrement néfaste lorsqu’elle porte sur des informations sanitaires, surtout en Afrique ».
En effet, le même document assure que « cette manipulation de l’information » d’origine étrangère reste une menace critique dans le monde entier, dans la mesure où les acteurs autoritaires, comme la Russie, y ont recours pour exacerber les divisions sociales, fausser le discours national et perturber fondamentalement la capacité des gens à prendre des décisions éclairées pour eux-mêmes et leurs collectivités.
A cet effet, il estime qu’en soutenant ce réseau de désinformation, le gouvernement de la Russie nuit activement aux pays qu’il cible et à l’ensemble du continent africain.
Récemment, le communiqué indique que le Global Engagement Center a révélé les moyens mis en œuvre par le Kremlin en vue de saper le soutien mondial à l’Ukraine en diffusant clandestinement de la désinformation en Amérique latine.
Par conséquent, la même source assure également que la tactique principale de cette campagne consistait à blanchir le contenu produit par Moscou en passant par des individus et des groupes locaux de façon à donner l’impression que la désinformation et la propagande pro-Kremlin provenaient des collectivités où elles étaient diffusées.
Cette opération ayant été perturbée, le communiqué d’annoncer que le gouvernement russe tente maintenant d’appliquer la même tactique en Afrique, avec un nouvel ensemble d’acteurs et d’entités.
A l’en croire, cette campagne de désinformation du Kremlin doit prendre fin immédiatement avant qu’elle ne fasse peser un risque plus grand sur la sécurité sanitaire de l’Afrique.