Indigné par le génocide qui se vit depuis plus de 30 ans dans l'Est de la RDC, occasionné par le Rwanda en complicité avec les forces occidentales, dans le seul but de piller les minerais congolais de manière frauduleuse, Freddy Mulumba s'est engagé dans la mobilisation du peuple congolais à travers une conférence-débat, afin d'éveiller la conscience de congolais face à cette agression rwandaise.
Cette conférence-débat autour du thème «Holocauste au Congo, luttons contre la balkanisation», a réuni plusieurs personnalités et activistes, en l'occurrence Justin Bitakwira, Ngaruye Muhozi, Emmanuel Kabongo Malu et Nicole Kavira, qui ont, à tour de rôle, instruit l'assistance sur les enjeux et risques de cette guerre, mais aussi ont proposé quelques mécanismes à mettre en place pour élaguer et récupérer les territoires déjà pris par les agresseurs.
«Tout est clair maintenant, nous sommes en plein guerre, qu'on ne se fasse pas d'illusions. ceux qui pensent qu'on va négocier se trompent. La seule solution à cette menace reste la mobilisation de notre peuple. Nous sommes dans l'obligation de nous organiser et nous mobiliser pour faire échec à cette menace. Cette guerre que vous suivez aujourd'hui, c'est une guerre d'usure qui a pour objectif faire doser le Congo. Ceux qui demandent à ce que le président aille négocier avec le M23 ou le Rwanda se trompent. Kagame et Museveni occupent déjà l'Est du Congo : Masisi, Rutshuru et consorts. La meilleure façon de libérer ces territoires, il n'y a que la guerre», a fait savoir Freddy Mulumba, politologue et initiateur de ladite conférence.
A lui d'ajouter : «Si on ne fait pas la guerre, on perdra ces territoires occupés par le Rwanda et l'Ouganda et dès qu'on perd ces territoires, automatiquement le Congo est esclave parce qu'on va rattacher ces territoires au Rwanda. C'est ce que le Rwanda et les multinationales veulent. Donc, Kagame veut les territoires congolais mais les multinationales veulent les matières premières. La libération de notre pays partira de nous-mêmes lorsqu'on prendra conscience que la liberté a un prix. Donc, ce qui se passe ici, c'est la lutte pour l'indépendance économique. Donc, bannissons cette naïveté de penser que les autres viendront mourir à notre place. Nous devons nous battre pour avoir notre indépendance économique et politique».
Victime et rescapé de cette agression, le député provincial de Rutshuru aux législatives 2018-2023 au Nord-Kivu, Ngaruye Muhozi a abordé le sous-thème «Comprendre la guerre du M23». Il a insisté sur l'infiltration de l'armée congolaise ainsi que la manipulation et l'hypocrisie des occidentaux, qui prétendent défendre une ethnie tutsie soi-disant marginalisée et exclue.
Pour sa part, Nicolle Kavira, activiste du Mouvement des Indignés, a exhorté les congolais à s'unir pour briser le silence et s'approprier les mécanismes de sécurisation populaire pour la protection de vie et de terres.
Quant au Professeur Kabongo Malu, la guerre que le Rwanda mène, ce n'est pas une guerre qui se règle au moyen de la diplomatie, elle se règle sur terrain, pièce sur pièce.
Prenant la parole, le Député national Justin Bitakwira a, à son tour, proposé des mécanismes à mettre en place pour mettre fin à cette guerre notamment, au Ministre de la communication et médias d'adapter le programme à la situation actuelle de l'Est, au Ministre de l'Epst de revoir le cours d'histoire dans toutes les écoles, créer la résistance à l'Est, fermer les frontières avec le Rwanda etc...