Dakar — La Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO) dénonce "l'usage excessif de la violence" par les forces de défense et de sécurité (FDS) lors des manifestations contre le report de l'élection présidentielle.
"La Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO) dénonce l'usage excessif de la violence à l'encontre de paisibles manifestants et journalistes qui ne faisaient qu'exercer leurs droits fondamentaux reconnus par la constitution et les instruments juridiques internationaux", lit-on dans un communiqué transmis à l'APS.
Des violences ont éclaté, vendredi et samedi, sur l'ensemble du territoire sénégalais suite à l'annonce du report de l'élection présidentielle initialement prévue le 25 février 2024.
Elles ont causé la mort d'Alpha Yoro Tounkara, étudiant à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, de Modou Guèye, marchand ambulant au marché de Colobane à Dakar et de Landing Camara, un élève de Ziguinchor.
Dans son communiqué, la RADDHO fustige également la "vague d'arrestations (...) de nombreux citoyens", de "cinq journalistes, dont une femme", ainsi qu'une personne à mobilité réduite dans la ville de Ziguinchor.
Elle rappelle aux autorités que "les Sénégalais ont le droit d'être informés par les médias qui doivent faire l'objet d'une protection spéciale lors de ces manifestations de la part des forces de défense et de sécurité".
En outre, l'organisation africaine des droits humains "lance un appel pressant pour que toutes les manifestations gardent leur caractère pacifique et que les forces de l'ordre encadrent, conformément à la loi, l'exercice par les citoyens sénégalais de leurs droits fondamentaux".