La création littéraire africaine se veut une fenêtre sur les réalités du continent, en exprimant les problèmes auxquels il est confronté et les aspirations de ses peuples, a souligné, jeudi à Marrakech, le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne.
Donnant la leçon inaugurale de la deuxième édition du Festival du livre africain de Marrakech (FLAM), M. Diagne a expliqué que la littérature revêt une grande importance, permettant d'approfondir la compréhension et les connaissances et de prendre conscience de la réalité du monde.
La force de la littérature réside dans sa capacité à être en mesure de capturer la vérité humaine des plus grandes tragédies, ainsi que la vérité humaine de nos espoirs, a indiqué ce professeur de philosophie à l'Université Columbia de New York.
L'Afrique, berceau de l'humanité, a donné des leçons au monde dans l'humanisme, à travers sa capacité à surmonter toutes les formes de discrimination raciale et les crimes de génocide, ainsi que sa lutte pour sortir de l'état de fragmentation vers une humanité partagée, a-t-il considéré.
Par ailleurs, il a relevé que le Festival du livre africain est une occasion idoine pour jeter la lumière sur la spécificité africaine à travers le renforcement de son identité et la protection de la diversité de ses expressions culturelles, qui s'enrichissent régulièrement.
"Le fait de se retrouver ici, en terre africaine, pour parler de l'Afrique et du monde, témoigne de la capacité du Royaume à abriter de grands évènements d'envergure", a-t-il dit, mettant en avant l'importance de ce rendez-vous culturel et littéraire qui met l'Afrique à l'honneur.