Les anciens présidents de la République, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade ont à travers une déclaration conjointe publiée le 11 février 2024, appelé à des discussions franches de l'ensemble des acteurs.
«Nous appelons l'ensemble des dirigeants politiques, du pouvoir et de l'opposition, ainsi que les responsables de la société civile, à participer à des discussions franches et loyales, afin que la prochaine élection présidentielle du 15 décembre 2024 soit tenue dans des conditions parfaitement transparentes, inclusives et incontestables. Ils ont le devoir de garantir que notre Sénégal restera un modèle de démocratie pour l'Afrique. L'Histoire les jugera », ont écrit Diouf et Wade.
Ils appellent Ils appellent notre jeunesse, dont ils disent comprendre les frustrations et le désarroi, à arrêter immédiatement les violences et la destruction de biens, et surtout à prendre du recul pour ne pas être manipulé par des forces extérieures aux desseins obscurs.
«Nous nous adressons à vous en tant qu'anciens Présidents de la République du Sénégal, pères, avec Léopold Sédar Senghor, de la démocratie sénégalaise obtenue de haute lutte, mais aussi anciens irréductibles adversaires politiques qui nous sommes vigoureusement opposés par le passé. Nous avons su discuter et dialoguer dans l'intérêt du Sénégal pour mettre un terme à nos différends et aux crises politiques, et cela dans le seul but de préserver la paix et les vies. Vous n'avez pas le droit de faire moins que nous », renseignent ces anciens présidents de la République.
Ils informent avoir eu un long entretien au téléphone avec le Président de la République, Macky Sall, qui leur a réaffirmé son engagement, pris devant la Nation le 3 juillet dernier, de ne pas briguer un troisième mandat et de quitter le pouvoir aussitôt après l'élection présidentielle. Ils affirment que Macky Sall a pris l'engagement de ne ménager aucun effort pour préserver la stabilité du Sénégal, nous lui avons demandé d'organiser dans les plus brefs délais le dialogue national qu'il a annoncé et qui, comme nous le souhaitons ardemment, devra déboucher sur une large réconciliation nationale dans le respect de la Constitution et de l'Etat de droit.