Après l'élection présidentielle, en novembre dernier, l'année 2024 sera ponctuée, à Madagascar, par deux élections : les communales qui auraient dû se tenir l'an dernier - le mandat des élus étant arrivé à terme, mi-janvier - et les législatives. La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a proposé, ce lundi 12 février, un calendrier qui doit encore être validé par le gouvernement.
Contre toute attente, l'organe indépendant en charge de l'organisation des élections a fait le choix de deux dates bien distinctes. « Pour des raisons opérationnelles, c'est mieux si l'organisation et la tenue de ces élections sont séparées », explique Tiana Ratsimandresy, directrice de la Communication de la Céni. L'instance électorale propose la tenue des législatives le 29 mai prochain. Pour les municipales et communales, la date retenue est le 6 novembre. C'est reparti, donc, pour une nouvelle année électorale à Madagascar.
« C'est une pensée erronée que de croire que parce que les élections sont jumelées, elles seront moins coûteuses, ne serait-ce qu'au niveau des déploiements de matériels, des travaux à accomplir et également de la sensibilisation des électeurs. Un exemple par rapport à cette éducation des électeurs : il y aura un mode de scrutin différent pour chacune des élections, donc il faudra se focaliser un peu plus sur l'éducation de l'électorat », ajoute Tiana Ratsimandresy.
Ce sera effectivement l'une des nouveautés de ces élections municipales. En plus de changer la durée du mandat des maires et conseillers municipaux de quatre à cinq ans, cette élection réintroduit le suffrage par liste.
En attendant l'élection de leurs successeurs en novembre, les maires et conseillers municipaux en place pourront continuer à assurer leurs fonctions jusqu'au mois de novembre au moins, comme l'a confirmé la Haute Cour constitutionnelle dans son avis rendu le 25 janvier.
Deux scrutins, donc, mais pas trois. L'élection des gouverneurs - aujourd'hui nommés bien que la Constitution prévoie qu'ils soient élus - n'aura encore pas lieu cette année, « faute de moyens financiers suffisants », soutient la Céni.