Madagascar: Abus et exploitations sexuelles en ligne - Facebook, terrain de chasse des prédateurs

Les abus et exploitations sexuelles des enfants en ligne font chaque année des milliers de victimes. Malgré les séquelles physiques et psychologiques de ces abus et exploitations, les signalements et les actions à l'encontre des abuseurs sont rares.

« Facebook reste la plateforme la plus utilisée par les enfants enquêtés dans les 6 villes. 99,2% des enfants enquêtés utilisent Facebook », peut-on lire dans le rapport final sur l'analyse de la situation sur les abus et exploitations sexuelles des enfants en ligne. Un document fruit d'une recherche menée par ECPAT France à Madagascar dans six villes de Madagascar : Antananarivo, Nosy Be, Mahajanga, Toamasina, Tolagnaro et Toliara.

Le rapport indique une facilité d'accès des enfants à Internet. Surtout pour la plateforme Facebook, compte tenu des diverses offres permettant aux enfants d'y avoir accès. « Il y a plusieurs offres Facebook auxquelles peuvent avoir accès les enfants, et ce à partir de 100 Ar seulement. Il y a même un mode gratuit pour Facebook au cas où les enfants n'ont pas d'argent pour acheter les offres tous les jours. C'est pour cela que Facebook est plus populaire que les autres plateformes », témoigne une mère dans le rapport.

Danger

Si l'âge du début d'utilisation d'Internet est compris entre 14 et 16 ans, cette utilisation se focalise surtout sur la discussion avec des amis (es) et pour s'en faire de nouveaux (elles). « Une part non négligeable d'enfants (53,8%) utilise les réseaux sociaux pour communiquer avec des inconnu(e)s qui deviennent peu à peu des ami(e)s virtuels et deviennent aussi des connaissances et des ami(e)s proches dans la réalité au fur et à mesure que le temps passe ». Un besoin de socialisation virtuelle qui les « expose aux dangers d'Internet, et notamment des abus et exploitation sexuels des enfants en ligne », alerte le rapport.

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Et les statistiques le confirment, « 44,4% des enfants enquêtés utilisant Internet ont vécu au moins une expérience d'abus et d'exploitation sexuels des enfants en ligne ; les filles y sont plus exposées car 46,9% ont vécu au moins une de ces expériences contre 41,1% des garçons ; 50,1% des enfants enquêtés de 16 à 17 ans ont subi au moins une forme d'abus et d'exploitation sexuel en ligne contre 27,9% des enfants enquêtés qui ont moins de 15 ans ». Par ailleurs, « les auteurs d'abus et d'exploitation sexuels des enfants en ligne en général sont plus souvent des hommes (dans 67,6% des cas) et des Malgaches (dans 52,4% des cas) ». Avec l'évolution de la technologie, le danger plane constamment sur les enfants.

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