Alger — Une journée d'étude sur l'œuvre théâtrale du dramaturge et comédien, Abdelhalim Raïs, un des maîtres à penser de la troupe artistique du Front de libération national (FLN) durant la Guerre de Libération Nationale, a été organisée, samedi à Alger, à l'occasion du centenaire de sa naissance, réunissant des universitaires, unanimes sur la grandeur et la pertinence de son oeuvre prolifique.
Accueillie à l'Institut supérieur des métiers des Arts du spectacle et de l'audiovisuel (Ismas), cette journée d'étude a été animée par les docteurs et enseignants universitaires dans différentes régions d'Algérie, Makhlouf Boukrouh, Brahim Nouel, Djamila Mustapha Zeggaï, Dalila Dali, Amina Hamani, Mina Merah et Youcef Zafane, ainsi que le dramaturge formateur Mohamed Bouiche et le comédien Abdelhamid Rabia.
Les communications ont porté sur la vision et les outils créatifs chez Abdelhalim Raïs, le théâtre de la résistance et celui de l'urgence ponctuelle, lecture sur sa production dramaturgique, évocation de son riche parcours artistique, son passage du théâtre à la radio, puis au cinéma, la profondeur structurelle dans son oeuvre "Dem El Ahrar" (+le sang des libres+, lecture sémiologique) et l'écriture dramaturgique dans le théâtre algérien à la lumière de l'approche sémiologique (les pièces de Abdelhalim Raïs).
Les intervenants ont abordé, également, les dimensions militante et sociologique dans son oeuvre théâtrale, didascalie et procédés implicites, l'intertextualité entre le théâtre et le cinéma dans son parcours artistique, l'universalité de son oeuvre (approche avec l'oeuvre de Federico Garcia Lorca) et "Les enfants de la Casbah": dialectique entre le référent historique et son imaginaire créatif.
Son passage à la radio et au cinéma a également été évoqué, rappelant quelques films dans lesquels il avait été distribué, "La nuit a peur du soleil" (1971), "L'opium et le bâton" (1971) et "El Moufid" (1978).
Elle prélude également à la tenue en octobre 2024 d'un colloque national autour de l'oeuvre de cette grande figure du théâtre algérien, qui sera sanctionnée par la publication d'un livre d'études et d'analyses de son oeuvre qui succédera à celui déjà dans les rayons des bibliothèques universitaires du regretté Salah Lembarkia qui a publié quelque uns des textes de Abdelhalim Raïs.