Congo-Kinshasa: Sort scellé ?

La République démocratique du Congo est parvenue à organiser le 20 décembre dernier quatre scrutins. Pari gagné pour y être parvenu surtout en insérant les élections des conseillers communaux. Certains partenaires n'ont accordé aucune chance au gouvernement congolais qui a successivement organisé la visite du Pape François et les IXèmes Jeux de la Francophonie. L'option du report ou du dialogue était levée dans certaines chancelleries du fait que les caisses de l'Etat sonnaient creux après ces deux grands événements.

Il fallait plus d'un milliard pour ces quatre scrutins. Le système financier international s'est verrouillé de manière à asphyxier la RDC en vue de l'obliger à renoncer à ces élections. Curieusement, le gouvernement, tant bien que mal, a réussi à verser dans le compte de la Centrale électorale l'argent convenu sur les différentes échéances. In fine, il y a eu élections.

Les politiciens qui ont misé sur le dialogue se sont retrouvés désabusés alors qu'une bonne partie de classe politique et même de l'opposition, avait décidé de participer au processus. Le FCC, fidèle à Joseph Kabila et Lamuka de Fayulu ont refusé à leurs militants de s'enrôler.

Pour maintenir la pression sur la RDC qui s'entête à poursuivre son processus électoral, on allume le feu à l'Est du pays. Les Nations Unies semblent déborder et désarçonner depuis qu'il a été prouvé dans toutes les chancelleries que c'est le Rwanda qui attaque la RDC à travers le M23. Pas plus tard qu'hier, lundi, la Monusco a dénoncé l'attaque par un missile sol-air de son drone par l'armée rwandaise.

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Précédemment, un hélicoptère de la Monusco avait essuyé des tirs provenant de la zone contrôlée par la coalition RDF/M23. Un casque bleu en est sorti blessé. Le secrétaire général adjoint de l'Onu, Jean-Pierre La Croix vient d'achever une visite en RDC. Il a été témoin du calvaire que fait endurer le Rwanda aux paisibles congolais en les soumettant à une perpétuelle errance.

Kinshasa, tout en résistant aux différents fronts, poursuit avec le processus électoral pour ce qui en reste. Les députés nationaux, provinciaux et les conseillers communaux ont été pour la plupart installés. Bientôt élections indirectes des sénateurs, de gouverneurs et vice-gouverneurs de provinces.

Sur ce chapitre, 82 invalidés par la CENI ont été voués aux gémonies. Ils ne peuvent plus prétendre à un mandat électif. C'est donc fini pour Gentiny Ngobila qui, dans cette situation, attire plus des regards puisque apparemment, son sort est déjà scellé. Reconduit pour quelques temps à la tête de Capitale, il sera désormais contraint de céder son tablier à son adjoint Gecoco Mulumba qui ne manque pas d'ambition après avoir goûté pendant 48 heures aux délices du gouverneur comme intérimaire.

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