À Bukavu, le Bureau de la Communication Stratégique et Information Publique (SCPID) de la MONUSCO a organisé des échanges portant sur les enjeux de la désinformation, les discours haineux et une introduction au fact-checking, réunissant des journalistes, des jeunes et des femmes issus de différents domaines.
Trente participants invités, dont quinze femmes, ont pris part aux deux sessions organisées du 23 au 24 janvier 2024 au quartier général de la MONUSCO à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu. L'objectif était de renforcer leur compréhension des enjeux de la désinformation et de les outiller contre celle-ci en leur fournissant des outils accessibles, pour promouvoir un Internet plus responsable.
« Nous avions entendu parler de la désinformation mais nous ne savions pas vraiment ce qu'il en était » a reconnu une participante, Esther Bizuri, après des explications successives de Jean-Tobie Okala et d'Ekedi Kotto Maka de SCPID sur la mésinformation, la désinformation, ainsi que sur les méthodes et outils pour déconstruire, « debunker » ces phénomènes.
Ces sessions interactives ont été pratiques, illustrées par plusieurs exemples visant notamment à développer un sens critique face à toute information reçue en ligne ou par des moyens traditionnels, afin de discerner le vrai du faux.
Edifiée, Esther Bizuri a indiqué « cette formation vient de me démontrer qu'il y avait des messages que nous partagions, sans le savoir, qui étaient de mauvaises informations simplement parce que nous n'avions pas pris en compte cet aspect de la vérification et, les conséquences de ces messages ont un impact sur notre communauté. »
Les bénéfices de cet atelier font partie des acquis que la MONUSCO aura légués à la population du Sud-Kivu, avant le désengagement de ses forces prévu dans cette province, d'ici avril 2024, conformément à la Résolution 2717 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Le paragraphe 34 alinéa f de cette résolution appelle, entre autres, à prévenir les campagnes de désinformation et de mésinformation visant à saper la crédibilité de la Mission et à entraver l'exécution de son mandat, en particulier pendant les phases de désengagement.
À l'issue de l'atelier, un autre participant, Dieu-Merci Baleke Akonkwa, a suggéré que la MONUSCO communique sur son désengagement dans les langues locales, ce qui, selon lui, contribuerait davantage à lutter contre la mésinformation et la désinformation.