Auteur du but victorieux de la Côte d'Ivoire face au Nigeria (2-1) en finale de la Coupe d'Afrique, Sébastien Haller, l'enfant de Vigneux-sur-Seine, est devenu plus que le héros de tout un pays. Après deux années marquées par la maladie et les blessures, il est le symbole de la réslience et de la force mentale des Éléphants et signe un parcours synonyme de renaissance.
Blessé au début de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2023, Sébastien Haller est monté en puissance tout au long du tournoi. Il le termine par un geste magistral plein de malice en offrant le but du sacre à la Côté d'Ivoire, en finale, le 11 février, face au Nigeria (2-1). Deux fois titulaire à la CAN, et deux fois buteur décisif !
Sa première titularisation, c'était le 7 février en demi-finale de la CAN, face à la Réoublique démocratique du Congo. L'avant-centre ivoirien avait inscrit le but de la victoire, précipitant les Congolais au retour à Kinshasa pour aller assurer le relais de la surveillance alternée du majestueux fleuve Congo.
Lors de la finale contre le Nigeria, à l'issue des efforts collectifs des Éléphants pourtant menés au score à la 81e minute, c'est à nouveau Haller qui a surgi au premier poteau pour couper un centre d'Adingra et ensuite dévier le ballon dans le but : délivrance de tout un pays !
Natif de Ris-Orangis ayant eu son enfance à Vigneux-sur-Seine, Sébastien Haller, héros de cette finale, revient de loin au-delà de ses exploits sportifs. En août 2022, quelques jours après sa signature avec le Borussia Dortmund, les médecins lui diagnostiquent un cancer des testicules, ce qui le tient éloigné des terrains plusieurs mois. Après quatre chimiothérapies, il reprendra, dans un temps record, la compétition en janvier 2023.
À Vigneux-sur-Seine, au lendemain de la finale de la CAN, les conversations d'après-match au Tabac-PMU chez Hanna allaient bon train à propos du retour du jeune et vaillant sportif et du scénario de folie de la veille vécu en direct au Stade Alassane-Ouattara d'Ebimpé avec l'enfant de Vigneux-sur-Seine et son but d'anthologie.
Ici, dans la ville qui a vu grandir le héros de la finale, que ce soient les sportifs ou au niveau de la municipalité, Sébastien Haller demeure le jeune qui a grandi dans le quartier de la Croix-Blanche, a été scolarisé au sein de l'école Romain-Rolland puis du collège Paul-Eluard. Un jeune vigneusien au parcours exemplaire, avec un potentiel qui représentait une promesse qu'il a su concrétiser à force de travail.
En juin de l'année dernière, il est revenu inaugurer le stade auquel la municipalité de Vigneux-sur-Seine a décidé de donner son nom, honorant ainsi ses qualités alliant sport, talent, courage et coeur, dans ce lieu où il a commencé en tant que judoka, avant de chausser ses premiers crampons au sein du Football Club olympique de Vigneux-sur-Seine. Une occasion également de lancer une association en lien avec la Ligue contre le cancer.
Habitué aux combats, Sébastien Haller, après le match, s'est préoccupé de l'état d'angoisse de sa mère Simone et a confié en interview : « Ça fait du bien d'être un peu récompensé, de continuer à y croire et de voir que ça sert à quelque chose »