Ile Maurice: Un centre d'arbitrage régional pour dynamiser les services financiers

13 Février 2024

Avec plus de USD 82 milliards d'investissements structurés avec succès vers plusieurs États africains et un centre financier international solide, Maurice offre un environnement propice à la croissance des affaires et à la résolution efficace des différends. C'est le principal message qu'ont voulu faire passer les principaux intervenants au symposium sur la résolution alternative des différends, organisé le 8 février, conjointement par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Maurice (MCCI) et l'Indian Ocean Rim Association. Ils ont souligné l'importance croissante de l'Alternative Dispute Resolution (ADR) pour répondre aux besoins émergents de Maurice en tant que centre de services financiers.

Pour Mahen Seeruttun, qui était encore le ministre des Services financiers à ce momentlà et qui avec la révocation du ministre Vikram Hurdoyal occupe désormais le maroquin de l'Agro-industrie, les investisseurs ont besoin de certitude, de stabilité et de prévisibilité dans un projet d'investissement. D'où la raison pour laquelle lorsqu'il existe un processus clair pour le mécanisme de règlement des différends extrajudiciaires, les investisseurs se sentent confortés à utiliser le CFl. Plus particulièrement, dit-il, quand il s'agit du centre financier de Maurice.

De son côté, le secrétaire général de l'IORA, le Dr Salman Farisi, a salué cette initiative visant à fournir une plateforme collaborative aux États membres, facilitant ainsi le partage des meilleures pratiques, la mise en commun des ressources et la mise en oeuvre de projets promouvant les méthodes d'ADR dans notre région.

%

Drishtysingh Ramdenee, secrétaire général de la MCCI, a souligné l'importance croissante de l'ADR pour répondre aux besoins émergents de Maurice en tant que centre de services financiers. «La demande locale en ADR est manifeste, surtout avec l'essor du secteur des services financiers et le commerce des services dans le cadre des accords de libreéchange entre Maurice, l'Afrique et l'Asie. Pour consolider notre position en tant que hub financier, Maurice doit impérativement être une juridiction ADR», a-t-il dit.

Namita Jagarnath Hardowar, présidente de la MCCI et du MCCI Arbitration and Mediation Centre (MARC) ajoute, pour sa part, que ce symposium marque un tournant crucial pour Maurice alors que «nous cherchons à jouer un rôle plus important dans l'ADR au niveau régional, en alignant nos aspirations économiques sur l'expansion de notre centre financier et en établissant Maurice comme un hub d'excellence pour l'ADR».

Par ailleurs, Madhvendra Singh, le Chief Executive Officer du Gujarat Maritime Cluster, a profité de la tenue de ce symposium pour présenter les résultats d'une étude comparative sur l'ADR dans la région de l'océan Indien, mettant en lumière les défis et les opportunités pour Maurice en tant que centre de résolution des différends. Les conclusions de cette étude serviront de base pour renforcer les capacités locales en matière de résolution des différends et pour positionner Maurice comme un leader régional en la matière.

Ce symposium a été marqué par des panels de discussion au cours desquels des professionnels de divers horizons, dont des juristes et des dirigeants d'entreprises ou encore des professionnels des services financiers, ont échangé des idées et des perspectives sur les défis et les opportunités de l'ADR dans la région.

Ainsi, sous le thème «La médiation comme moyen de résoudre les différends et d'attirer les investissements directs étrangers (IDE) dans la région de l'IORA», animé par Alexis Merle, Registrar du MARC, les panélistes, dont le professeur Francis Law, de l'Institut International de Résolution des Différends et de Gestion des Risques de Hong Kong, et Farid Karachiwala, associé chez JSA Advocates and Solicitors en Inde, ont offert des perspectives sur l'importance croissante de la médiation dans le climat mondial des affaires.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.