Le numéro Un d'Iavoloha a prononcé un discours, hier, à Dubaï, pendant la session plénière sur l'accélération et la transformation gouvernementale.
La délégation malagasy ne va pas rentrer bredouille de sa mission à Dubaï. C'est désormais officiel. Le Gouvernement malagasy et les Emirats Arabes Unis ont signé un accord en vue de la mise en oeuvre à Madagascar du programme » Digital school » et « Coders Initiative « . Un mémorandum d'entente y afférente a été signé hier à l'hôtel Al Johara All de Dubaï. C'est la ministre malgache de l'Education Nationale, Sahondrarimalala Marie Michelle, et le ministre d'Etat amirati en charge de l'Intelligence artificielle, de l'Economie numérique et des Applications de Télétravail, Omar Sultan Al Olama, qui ont apposé leur signature pour cet accord. Cette cérémonie marque le début du processus de partenariat entre les deux pays dans le domaine de l'éducation.
Réforme.
Pour ce second mandat, le président Andry Rajoelina prévoit d'apporter une véritable réforme du secteur éducatif et de la formation professionnelle par la promotion des initiatives favorisant l'utilisation des nouvelles technologies. Pour rappel, le projet Digital school représente l'une des initiatives humanitaires lancées par la Fondation Mohammed Bin Rashid Al Maktoum Global Initiatives, qui vise à façonner l'avenir de l'éducation mondiale en utilisant les technologies modernes pour élargir les opportunités éducatives, en utilisant des connaissances, des expériences et des systèmes de pointe qui se sont avérés efficaces pour développer une vision et une approche prospectives et réalistes.
L'objectif étant de promouvoir les efforts visant à diffuser l'éducation à travers les médias numériques et à soutenir les ODD en matière d'éducation, en fournissant une méthodologie d'apprentissage flexible qui prend en compte les besoins personnels de chaque apprenant et lui permettant de développer des connaissances et des compétences grâce à l'intelligence artificielle avancée et à des applications numériques ; d'offrir des possibilités d'apprentissage aux étudiants et aux groupes qui souhaitent apprendre où qu'ils soient et quelles que soient les circonstances, et proposer un programme intégré conforme au programme national pour les différents niveaux académiques, afin de servir d'option et de motivation supplémentaire pour les étudiants et pour ceux qui souhaitent apprendre et améliorer leur niveau de vie ; soutenir les efforts d'éducation numérique et établir les bases et normes clés de l'éducation numérique dans la région et dans le monde.
Satisfaction.
A entendre le Chef de l'Etat, cette initiative vise à former un million d'étudiants. Le mémorandum d'entente signé hier à Dubaï prévoit un échange d'expériences et de bonnes pratiques entre les deux pays. Mais aussi une inscription à l'Alliance pour l'avenir de l'apprentissage numérique, une collaboration sur le développement et l'application de meilleures pratiques et normes pour l'apprentissage numérique, la mise en oeuvre des projets pilotes et de développement, ainsi que le développement du contenu éducatif. Dans son discours, hier, durant la session plénière du Sommet Mondial des Gouvernements, le président Andry Rajoelina a exprimé sa satisfaction par rapport à cette collaboration avec le gouvernement émirati. « Avec les Émirats Arabes Unis, nous avons la confiance d'avoir un partenaire avec un savoir-faire de qualité et des expériences pour accompagner Madagascar vers le développement rapide et durable », a-t-il déclaré.
Offensive de charme. En effet, pour ce déplacement, la délégation malagasy vise aussi à lancer une offensive de charme et faire la promotion de Madagascar auprès des dirigeants et investisseurs mondiaux. Le président Andry effectue un lobbying afin d'inciter les investisseurs à s'implanter à Madagascar. Et lui de soutenir qu'« en ce qui concerne Madagascar, la plus grande île du continent africain avec ses 5 000 km de côtes, se positionne comme un pont entre l'Afrique, l'Asie, le Moyen-Orient et toute la région Indian-Ocean. Abritant 5% de la biodiversité mondiale, la richesse du pays ne demande qu'à être exploitée pour atteindre le développement tant attendu depuis des décennies.
«3 Andry».
Le président Andry Rajoelina a aussi évoqué, devant les 4 000 invités du Sommet mondial des gouvernements, les programmes prioritaires inscrits dans ses «3 Andry» du développement. Madagascar étant un pays disposant d'une population jeune, il entend ainsi prioriser la formation professionnelle pour diminuer le taux de chômage. Andry Rajoelina a aussi fait le tour d'horizon des réalisations mais aussi des projets à mettre en oeuvre pour rattraper le retard de développement de Madagascar, notamment dans les domaines de l'agriculture, l'énergie et la santé.
Il a fait part de l'ambition de Madagascar de redevenir le grenier à riz de l'Océan Indien à travers l'instauration d'usines d'engrais et la promotion de semences abordables, l'installation de 60 parcs solaires à travers le pays afin d'améliorer le secteur énergie, et le projet « Hazavana ho anao » visant l'accès à l'électricité pour 4 millions de ménages. Sous le leadership du numéro Un d'Iavoloha, Madagascar était au premier rang et a été considéré comme un acteur majeur de cette 11e édition du Sommet mondial des gouvernements 2024. L'assistance composée de Chefs d'Etat et de gouvernement, de ministres, de leaders d'opinions, de jeunes, d'investisseurs et de représentants de sociétés civiles venant de plus de 190 pays, a exprimé son intérêt durant l'intervention du TGV. Sauf changement, le président Andry Rajoelina aura ce jour plusieurs rencontres bilatérales en marge de ce Sommet de Dubaï. Pour ne citer que ses entrevues prévues avec le président des Emirats Arabes Unis et avec le Premier ministre indien.