La marche « pacifique et silencieuse » de l’opposition et la société civile aura lieu le samedi 17 Février prochain sur un parcours bien tracé de commun accord avec les organisateurs et les autorités de la préfecture de Dakar. C’est ce que rapportent plusieurs sources sur place à Dakar.
En attendant, après une autre suspension de l’accès à l’internet mobile dans le pays, les USA et les organisations internationales des Droits de l’Homme continuent de donner de la voie. Ils enjoignent le régime de Dakar, à organiser la présidentielle dans les meilleurs délais quand d’autres appellent au respect des droits de manifester.
Selon Amnesty International, « Il faut enquêter sur les homicides et les violences policières à l’encontre des manifestants »
Car, selon cette même organisation, les 9 et 10 février 2024, des forces de sécurité sénégalaises ont tué trois personnes, dont un adolescent de 16 ans, et ont procédé à des centaines d’arrestations dans le cadre d’une violente répression contre les manifestants à Saint-Louis, Dakar et Ziguinchor, alors que de nombreux citoyens protestaient contre le report de l’élection présidentielle.
Selon Samira Daoud, directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre à Amnesty International, « les autorités sénégalaises continuent de faire montre d’un mépris flagrant pour la dissidence pacifique. Elles doivent mener dans les meilleurs délais une enquête approfondie, indépendante, impartiale, transparente et efficace sur l’usage meurtrier de la force à l’encontre des manifestants, notamment sur l’homicide de trois personnes au cours du week-end dernier».
Elle invite les autorités à veiller à ce que « les responsables présumés soient traduits en justice dans le cadre de procès équitables et à ce que les victimes et leurs familles aient accès à la justice et à des voies de recours efficaces. Cette violente répression montre jusqu’où les autorités sénégalaises sont prêtes à aller pour étouffer la liberté de la presse et les droits humains.
De son côté, Human Rights Watch a appelé à ouvrir une enquête. Selon l’organisme international, « les autorités sénégalaises devraient immédiatement ouvrir des enquêtes indépendantes sur les violences survenues lors des manifestations des 9 et 10 février 2024, à la suite du report de l’élection présidentielle, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.
Au moins deux jeunes hommes et un garçon de 16 ans sont morts, des dizaines de personnes ont été blessées et au moins 271 personnes ont été arrêtées. Les autorités devraient libérer toutes les personnes détenues pour avoir exprimé leurs opinions politiques, garantir le droit à la liberté de réunion, et mettre fin aux agressions contre les journalistes, ont-ils déclaré.