Haky Bonaid, maire en exercice de la commune de Tsimafana, à Belon'i Tsiribihina, a été tué avec un kidnappeur notoire, dans le district de Morondava.
Soupçonné d'avoir été de collusion, depuis bien longtemps, avec des dahalo, le maire de la commune de Tsimafana, à Belon'i Tsiribihina, Haky Bonaid, est mort sous les balles des gendarmes. La fusillade a eu lieu, hier, à Andranomena-Bemanonga, dans le district de Morondava. Un kidnappeur notoire a été également touché à mort.
Selon les gendarmes, les deux mis en cause, sans avoir été menottés, tentaient de se libérer, alors qu'ils étaient censés les guider vers d'autres dahalo.
La veille, le fokonolona a appréhendé l'un d'eux, précisément le ravisseur, dans la commune de Tsimafana. Il a opéré une attaque dans ce village, le 1er février. Ce jour-là, il a été repoussé par les villageois déjà formés en auto-défense. Il est reparti les mains vides.
Il aurait ensuite cité l'édile quand il a été capturé et cuisiné. À l'en croire, l'élu leur fournirait des munitions. Alors, les Forces de l'ordre ont emmené les deux hommes pour les guider vers les autres membres de leur supposé gang. Mais la mission n'a pu être menée à terme. Les bérets noirs ont assuré qu'ils ont essayé de prendre leurs jambes à leur cou.
Incarcération
L'opinion diverge au sujet du maire. Certains mettent sa mort en rapport avec la politique. « Des personnes veulent l'éliminer à tout prix, en montant diverses accusations contre lui. Cela a toujours été le cas, mais le verdict a prouvé qu'il était innocent. Une foule est venue l'accueillir, en janvier 2023, quand il a été libéré de la prison », assène un de ses proches qui a requis l'anonymat.
Haky Bonaid a croupi une année en prison, en 2022, pour détention illégale d'armes. Il a été acquitté au bénéfice du doute à l'issue de son procès.
D'autres trouvent qu'il a réellement fait parler de lui en étant de connivence avec des dahalo. « Justement puisqu'on parle de son incarcération, c'était son arme qui a tué mon cousin. Je ne suis pas du tout surpris si les gendarmes l'ont mis hors d'état de nuire », explique un natif de la région.
De son côté, la gendarmerie a révélé que Sagera, frère du maire, figure lui aussi dans son tableau de chasse.
