Madagascar: Transport maritime - Le bac Fiavota à remplacer

À l'arrêt depuis 2021, il est envisagé que le seul moyen maritime assuré pour transporter des voyageurs vers le littoral Sud de la région Atsimo-Andrefana, soit totalement remplacé.

Les autorités se sont démenées pour sauver le bac Fiavota. Le ferry est mal géré depuis 2012, soit depuis plus de douze ans. De surcroit, les problèmes techniques se sont tellement accumulés qu'il est resté immobile depuis juillet 2021. Le ferry existe depuis 2011, mais toute son existence a connu des problèmes financiers, de gestion et des houles techniques. L'objectif de la mise en place du ferry, d'une valeur de 5 milliards ariary avec l'Union Européenne, était de desservir les habitants des huit communes du littoral Sud, à savoir Soalara-Sud, Anakao, Beheloke, Saint-Augustin, Efoetse (district de Toliara II), Itampolo, Androimpano et Androka (district d'Ampanihy).

Remis en donation à l'Organisme public de coopération intercommunale (OPCI) qui est le regroupement des huit communes bénéficiaires, le ferry permet de traverser le fleuve de l'Onilahy, entre la commune de Saint-Augustin et celle de Soalara-Sud. Son existence offre aux habitants, la possibilité de ne pas contourner l'accès vers la RN10, à Betioky, pour rejoindre les communes d'Efoetse, Beheloke, Anakao et les communes du littoral du district d'Ampanihy.

Le détour est long de 230km en partant de Toliara et dure, en cette période de pluies, plus de douze heures de temps. Depuis l'immobilisation du bac Fiavota, les habitants choisissent les pirogues, parfois de fortune, pour relier Toliara à Soalara-Sud et Anakao, avant de poursuivre en taxi-brousse.

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Carénage

Après les audits menés par le tribunal financier de Toliara, en septembre 2022, qui a remonté en surface les réels problèmes du bac Fiavota, des recommandations ont été avancées, avec des entretiens minimum, avec la mise en carénage à la Secren d'Antsiranana, dans la région Diana.

Outre le règlement des détails administratifs, à commencer par les formes de convention de gestion du bac, les contrats de travail de l'équipage, l'implication des communes membres de l'OPCI est nécessaire. Ainsi, elles doivent se cotiser et même se formaliser pour élaborer une programmation budgétaire annuelle du bac Fiavota. Le ferry rencontre des problèmes d'appontement, de manque de puissance et de pannes fréquentes des moteurs. Mais avec quel budget le navire va-t-il être dépanné et reconstruit parce que l'OPCI n'a point de ressources traçables ?

Les autorités se sont relayées pour assurer que le bac soit bientôt sur pied. Mais aucune avancée n'a été constatée, aucune information disponible auprès de la direction régionale des Transports Atsimo-Andrefana.

Le projet Pôle intégré de croissance a ainsi décidé de prendre le relais en offrant, au début, les frais du carénage, mais en découvrant la profondeur des dégâts, le remplacement du navire se présente comme la meilleure option. À suivre.

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