Thiès — Un premier lot de 1.300 génisses importées par l'Etat a été réceptionné samedi sur le territoire sénégalais, sur les 2.500 subventionnées par les pouvoirs publics dans le cadre de la politique d'amélioration génétique, a-t-on appris mardi du chef de la Division des industries laitières, avicoles et agricoles au ministère de l'Elevage et des Productions animales.
"L'Etat a subventionné 2500 génisses. Les 1.300 sont arrivées samedi, et d'ici le début du mois de mars, les 1200 autres vont arriver", a dit Famara Sarr, mardi, à Thiès, en marge de la première conférence annuelle de la Plateforme multi-acteurs d'appui à la promotion du lait local en Afrique de l'Ouest et au Sahel.
Cette première conférence annuelle, prévue pour trois jours, sera l'occasion d'évaluer la première année de mise en oeuvre du plan d'actions triennal 2023-2025 de la plateforme multi-acteurs.
Les participants sont venus du Burkina Faso, du Cameroun, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, en plus des délégués du Sénégal.
Selon Famara Sarr, il s'agit de la cinquième opération d'importation de génisses par l'Etat du Sénégal.
Il signale que l'importation de génisses est l'un des trois leviers de l'Etat pour développer la production laitière, le premier étant l'amélioration des conditions de l'élevage pastoral, qui représente "plus de 80% des effectifs".
L'insémination artificielle, technique permettant d'avoir des espèces adaptées, notamment des métisses dans certaines zones, est le troisième levier de la stratégie gouvernementale de développement de la production laitière, selon Famara Sarr.
Le Sénégal a des races dont la production laitière se limite au maximum à quatre litres, quelles que soient leurs conditions de vie, là où certaines vaches importées peuvent atteindre jusqu'à 20 litres et peuvent vivre dans la zone agroécologique des Niayes, le long de la Grande-Côte sénégalaise, caractérisée par un climat frais.
Le Sénégal produit chaque année près de 281 millions de litres de lait, pour des besoins évalués à 680 millions de litres. Il en résulte que plus de 53% de nos besoins en produits laitiers sont couverts par les importations.