La Tunisie a toujours gagné les galons qui font d'elle une terre d'investissement. Un statut qu'elle doit absolument se forger de nouveau, une condition sine qua non lorsque l'on ambitionne d'intégrer le cercle des nations émergentes. Aujourd'hui, il faudrait déblayer le terrain pour contrecarrer les crises économiques et financières que traverse le pays depuis plus d'une décennie. Il faudrait aussi mettre en exergue les exceptionnelles opportunités d'investissements qu'offre le pays. Les projets ne manquent pas et sont d'envergure internationale.
La Tunisie a toujours présenté des opportunités avérées exceptionnelles en matière d'investissements et disposé de plusieurs atouts qui font d'elle une destination d'investissement prometteuse dans divers domaines grâce aux décisions et mesures initiées pour libérer l'initiative privée et ouvrir la voie de la concurrence .
Le Chef du gouvernement, Ahmed Hachani, y a mis l'accent récemment lors de la tenue de la première réunion du Conseil supérieur de l'investissement au titre de 2024 où il a appelé à surmonter les obstacles, à faire sauter les verrous et accélérer le rythme des investissements dans notre pays. L'exécutif a évoqué, par ailleurs, le suivi de la mise en oeuvre des décisions antérieures du Conseil supérieur de l'investissement et à l'examen des demandes de règlement des situations foncières exceptionnelles de certains projets, et d'octroi de privilèges au profit d'un premier lot de projets de priorité nationale.
Le Chef du gouvernement a appelé ainsi à accélérer la cadence de l'investissement pour son impact positif sur la dynamique économique et la reconquête, par la Tunisie, de sa position en tant que destination d'investissement stratégique, dans son environnement africain et méditerranéen.
Il s'agit aujourd'hui de conforter le statut de destination prometteuse d'investissement, derrière lequel elle a longtemps couru. Le préserver, le rendre plus attractif est l'objectif de la Tunisie qui doit miser sur l'investissement productif en tant que levier essentiel pour la relance de son économie.
La tunisie a besoin, par ailleurs, d'une révolution législative, du fait de l'existence de lois qui restreignent les investisseurs et qui doivent être révisés, à l'instar de la loi sur les marchés publics et du code des investissements. Ce dernier doit réaliser un saut qualitatif en termes d'incitation aux investissements, le but étant de se diriger vers une économie de la connaissance et de créer un environnement facilitant les procédures pour les investisseurs.
Le projet de la nouvelle loi d'investissement doit donner une impulsion tangible à l'attractivité de la Tunisie pour les investissements privés, tant nationaux qu'étrangers, maximiser ses impacts, en particulier en termes de création d'emplois stables, de développement équitable du territoire, de priorisation des secteurs porteurs pour l'économie nationale et de développement durable. Un projet qui fixe les objectifs fondamentaux de l'Etat, instaure les différents dispositifs de soutien à l'investissement, définit les principes de leur gouvernance et encadre les chantiers de réforme à déployer pour faciliter l'acte d'investir.
Il est à noter que dans l'objectif de drainer davantage d'investissements directs étrangers en Tunisie, la Fipa prévoit l'organisation de deux évènements phares en 2024, à savoir, la 4e édition des aérospace meetings Tunisie 2024, du 22-24 avril prochain à Tunis, et le Tunisia Investment Forum programmé pour la mi-juin 2024.