Un présent rapport du département d’Etat des Etats-Unis a apporté une analyse réfutant les fausses déclarations que la Russie continue de propager sur les activités du groupe Wagner en République centrafricaine (RCA), au Mali, au Soudan et en Libye, et lève le voile sur ce qu’il est réellement, à savoir « un groupe de criminels motivés par la cupidité plutôt qu’une force antiterrorisme efficace ».
Selon le document, la mort du patron du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, le 23 août 2023, offre l’occasion de revenir sur « certains des mensonges les plus flagrants du gouvernement russe concernant le rôle, les objectifs et les prétendus succès du groupe Wagner ».
En effet, le même document atteste que l’exploitation des ressources africaines, notamment l’or, les diamants et le bois, par le groupe Wagner ne représente qu’un aspect de l’influence déstabilisatrice de cette organisation criminelle transnationale en Afrique.
Dans le même rapport, il est indiqué que les forces du groupe auraient rasé des villages entiers et assassiné des civils en République centrafricaine (RCA) pour faire avancer leurs intérêts économiques dans le secteur minier. « Ils ont pris part à des exécutions illégales au Mali, pillé des mines d’or artisanales au Soudan et porté atteinte aux institutions démocratiques dans chaque pays où elles ont opéré, poursuit la source », souligne l’étude.
Le document indique que les forces russes ont également été accusées d’avoir réglé leurs factures avec de la monnaie contrefaite avant d’y ajouter que ce comportement criminel et prédateur envers les Africains, ne s’arrêtera pas avec la mort d’Evgueni Prigojine.
Partout où le groupe Wagner se déploie, souligne le document, s’ensuit une forte hausse du nombre de décès parmi les civils, estime le rapport.
Selon The Economist et des données récentes publiées par l’Armed Conflict Location and Event (Acled), la violence perpétrée par le groupe Wagner à l’encontre des civils au Mali et en République centrafricaine (RCA) est non seulement fréquente, mais aussi bien plus meurtrière pour les non-combattants que les attaques menées par l’État ou les forces rebelles.
The Economist rapporte qu’en date du mois d’août 2023, le groupe avait tué au moins 1 800 civils africains. Ainsi, Wagner justifie sa présence brutale en Afrique en affirmant que c’est un « soutien à la paix et à la stabilité ». Pourtant, rien qu’au Mali, la violence terroriste contre les civils a bondi de 278 % depuis 2021.