Burkina Faso: Epilepsie - « Les 2/3 des personnes atteintes n'ont pas un traitement adéquat », Pr Anselme Dabilgou

14 Février 2024

La ligue Burkinabé contre l'épilepsie a organisé le lundi 12 février 2024 à Kombissiri dans la province du Bazèga, une séance de sensibilisation sur l'épilepsie au profit des élèves du lycée provincial de Kombissiri.

En Afrique, l'épilepsie est encore une maladie stigmatisée, du fait de sa méconnaissance et des croyances surnaturelles ou mystiques. Pour mieux faire connaitre cette maladie, la ligue burkinabé contre l'épilepsie est allée sensibiliser les élèves à Kombissiri sur l'épilepsie. Le Président de la ligue Burkinabé contre l'épilepsie, Pr Anselme Dalbigou neurologue au CHU YO a affirmé que cette activité de sensibilisation contre l'épilepsie a été pensée depuis longtemps. C'est pourquoi, a-t-il indiqué la ligué a initié cette sensibilisation sur l'épilepsie qui touche les enfants et les sujets âgés. Le Pr Anselme Dabilgou défini l'épilepsie comme une manifestation neurologique, c'est-à-dire une atteinte au niveau du cerveau. Elle se manifeste par des crises. « Une seule crise n'est pas suffisante pour dire que la personne est épileptique.

Pour qu'il ait épilepsie, il faut une répétition des crises qui doivent être espacé d'au moins 24 heures », a expliqué le Pr Dabilgou. Et de préciser qu'il y a plusieurs types de manifestation. La manifestation principale au Burkina est l'épilepsie tonico-clonique, généralisée, cette forme est la plus connue et est spectaculaire. Il a fait savoir qu'il y a aussi l'épilepsie absence qui est mal connue. Il a confié que cette maladie neurologie touche environ 70 millions de personnes dans le monde. Et d'ajouter que l'épilepsie touche 11 personnes pour 1000 au Burkina Faso depuis 1993.

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Il a fait savoir que la plupart sont dans les pays africains et 2/3 de ces personnes n'ont pas un traitement adéquat. Car il y a des nouveaux traitements dont nos patients n'en bénéficient pas. « Une personne épileptique qui ne suit pas le traitement va développer des formes graves d'épilepsie, qui l'état de mal épileptique. Cet état est dangereux parce que les crises ne s'arrêtent pas et le patient peut en mourir. Il y a également des complications d'ordres psychologiques, les troubles de la mémoires », a-t-il révélé.

Le Pr Dabilgou a notifié que l'épilepsie n'est pas une maladie spirituelle. Les complications de l'épilepsie, s'accompagnent d'autres manifestations qui sont psychiatriques, dépressifs, des troubles anxiogènes et des troubles de la mémoire. Après la communication des neurologues auprès des élèves, la plupart des préoccupations des élèves ont porté sur l'hystérie. Depuis quelques années ces crises se manifestent dans la plupart des établissements au Burkina-Faso. Ces troubles psychologiques préoccupent plus d'un dans la commune de Kombissiri. Le Pr Dabilgou a clarifié que crises hystériques que manifestent les l'élèves dans les établissements sont différentes de celles de et l'épilepsie n'ont pas les mêmes manifestations.

Cette maladie, selon le Professeur a pour principales causes les traumatismes crâniens, les maladies infectieuses comme la méningite, les accidents vasculaires cérébraux, les formes héréditaires d'épilepsie, la neurocysticercose qui est une maladie liée à la consommation de la viande de porc mal cuite. « En cas de crise, il ne faut pas paniquer, il faut observer jusqu'au bout et protéger le patient contre toutes les objets qui peuvent l'agresser. Il faut surveiller calmement avec le patient, car la crise ne dure pas », a-t-il noté.

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