Au lendemain de la clôture de la 34ème Coupe d'Afrique des Nations, l'heure est au bilan. De nombreux commerçants, restaurants et hôteliers s'étaient mobilisés pour accueillir au mieux des spectateurs qui ont fait le déplacement pour assister aux matchs. Les autorités attendaient près d'un million de visiteurs. À Abidjan, le bilan des acteurs économiques semble contrasté.
Au terrain d'Akouédo, une poignée des jeunes démontent des tentes et rangent des chaises : ici, une fan zone, avec deux écrans géants, avait été montée pendant la CAN par une association de supporters, qui n'a pas réussi à obtenir l'appui d'un sponsor. Parmi ces entrepreneurs, Landry Yobé, dit avoir travaillé à perte : « En moins d'un mois, on est à 850 000 francs de dépense par jour : la sono, le podium, les écrans... C'est une mauvaise aventure pour nous. »
De nombreuses terrasses de restaurant et des maquis affichent encore le drapeau de la Côte d'Ivoire. C'est un souvenir de ces soirées à rallonge avec beaucoup de clients qui consomment de la bière. Yann Éric, le gérant d'un maquis, affirme avoir doublé, voire même triplé son chiffre d'affaire lors de chaque match de l'équipe nationale. « Lors du match de la Côte d'Ivoire, il fallait vraiment avoir fait un stock, parce qu'à partir de 13h les gens étaient déjà là. Lors du match Mali-Côte d'Ivoire par exemple, on allait jusqu'à 500 bouteilles », s'étonne-t-il encore.
Au marché de la Palmeraie, Assane Boubacar vend toutes sortes de maillots : du Mali, du Nigeria et bien sûr de la Côte d'Ivoire, les activités ont bien fonctionné. « Sincèrement, je n'ai pas compté. Il y a des journées, on pouvait avoir entre 60 000 et 90 000 francs CFA. »
Pour lui, les affaires se poursuivent car les clients recherchent désormais le maillot orange des Éléphants, avec la troisième, acquise dimanche en finale.