Le Mantella Cowanii fait partie des espèces endémiques les plus menacées. Les pressions anthropiques jouent un rôle majeur dans cette situation de menace.
Assurer la survie de la grenouille mantella Cowanii dans son environnement naturel et réduire de façon conséquente les menaces auxquelles elle fait face. En effet, ces espèces ont toujours subi les affres des activités humaines. Longtemps collectée pour le commerce international des animaux de compagnie à cause de ses couleurs particulièrement attrayantes, la mantella cowanii subit actuellement d'autres menaces telles que la dégradation de son habitat naturel ou encore l'érosion.
« Ces espèces particulières de la Grande île se découvrent actuellement dans quelques sites identifiés et où l'on a mené des recherches », si l'on s'en tient aux explications d'Andriantsimanarilafy Rodlis Raphali, Program Manager auprès de Species and Conservation. Celui-ci d'ajouter : « L'évaluation du nombre des individus démontre qu'il y a environ une quarantaine de mantella dans chaque site ». D'autres sites pourraient abriter ces animaux endémiques du pays mais que des recherches n'ont pas encore été menées.
Perspectives
Tel est l'objectif principal des efforts de conservation initiés à travers le Plan d'Action Nationale Mantella Cowanii 2021-2025 (McAP). Ce document est mis en oeuvre par diverses entités telles que l'Association MISA ou Miaro ny Sahona, le ministère de l'Environnement et du Développement Durable, le Groupe de Spécialistes des Amphibiens de Madagascar (ASG) ainsi que plusieurs organisations de la société civile oeuvrant dans le domaine de la conservation, a-t-on lancé lors d'un atelier pour suivi à mi-parcours de la progression du plan organisé à Nanisana, hier. L'événement était une opportunité pour les parties prenantes, d'évaluer les efforts menés pour la conservation de cette espèce, de mettre à jour les participants de la mise en oeuvre du plan d'action Mantella Cowanii 2021-2025.
Le suivi a également permis d'identifier les difficultés rencontrées par les gestionnaires des sites de présence de ces espèces ainsi que leurs besoins devant leur permettre de compléter les actions décrites dans le plan d'action. Aussi, « le suivi permettra de faire progresser à l'échelle locale les activités du PcAP, et aux parties prenantes, d'être accompagnées dans leurs décisions et leur mise en oeuvre respective », note quant à elle Rakotoarison Andolalao de l'ASG. Il conviendrait de noter qu'à cause de la pandémie de la covid-19, ladite mise en oeuvre a été interrompue et n'a pu réellement démarrer que vers la fin de l'année 2022.