Le début du mois de février a été, notamment marqué par une mission de la Banque mondiale qui a rencontré les autorités malgaches pour discuter des relations entre les deux entités. Une occasion, notamment pour les deux parties d'évoquer les perspectives d'appui pour le développement de Madagascar.
La Banque mondiale, rappelons-le, a approuvé un nouveau Cadre de Partenariat Pays (CPF) pour Madagascar pour la période 2023-2027 afin de soutenir les efforts du pays en faveur d'une croissance inclusive et résiliente.
Continuité
Il s'agit d'une stratégie dont la mise en oeuvre est assurée par les organisations membres du Groupe de la Banque mondiale, qui comprennent la Banque mondiale, l'IFC qui se concentre sur le secteur privé dans les marchés émergents, et l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), qui offre une assurance contre le risque politique et des garanties de rehaussement de crédit. Preuve de la continuité de l'engagement à long terme du Groupe de la Banque mondiale envers Madagascar, cette nouvelle stratégie de partenariat, est censée « aider davantage le pays à accroître sa croissance à long terme en développant le capital humain et les actifs physiques tout en renforçant la résilience aux chocs afin de sortir le pays du piège de la pauvreté ».
Selon la Banque mondiale, Madagascar doit accroître les opportunités économiques afin de créer des emplois et d'augmenter les revenus. Le nouveau CPF soutiendra les efforts déployés par Madagascar pour atteindre cet objectif. « Pour atteindre ces objectifs qui sont d'ailleurs alignés avec les trois piliers du PGE, l'appui de la Banque mondiale se concentrera, notamment sur le développement des chaînes de valeurs sélectionnées. La série de projets des pôles de croissance intégrés apportera un soutien direct à des secteurs-clés, en l'occurrence le tourisme, l'agro-industrie et le numérique, à fort potentiel de croissance et de création d'emplois, tout en fournissant une plateforme pour soutenir le dialogue politique et l'amélioration du climat d'investissement ».
Secteur privé
Ces secteurs à forte potentialité économique bénéficieront également des investissements et de l'assistance technique de l'IFC et tireront davantage parti du secteur privé pour renforcer la croissance durable. En effet, « l'IFC soutiendra le redressement post-Covid19 et la mise à l'échelle de certaines chaînes de valeur, en mettant l'accent sur l'agriculture et l'agro-industrie, particulièrement, la vanille, le bétail, l'industrie légère ; le textile, et des efforts complémentaires pour permettre la mise en place de services financiers et d'infrastructures de crédit, ainsi que pour soutenir les opportunités d'investissement qui favorisent une plus grande intégration intra-régionale et le commerce Sud-Sud.
L'IFC soutiendra également les institutions de microfinance pour améliorer l'accès aux services financiers numériques, notamment par le biais de services d'argent mobile, afin d'approfondir l'inclusion financière et de soutenir l'activité économique ». La MIGA quant à elle, s'efforcera de « tirer parti de ses garanties contre les risques politiques pour mobiliser l'investissement privé étranger en faveur d'une reprise post-pandémique verte, résiliente et inclusive, en se concentrant sur les secteurs à fort impact potentiel sur le développement (par exemple, le tourisme, l'agro-industrie) et sur les projets ayant des effets bénéfiques sur le climat ».
Infrastructure numérique
L'économie numérique sera également au centre des appuis de la du Groupe de la Banque mondiale. « Le GBM continuera d'aider le gouvernement à mettre en oeuvre des réformes sectorielles profondes et accélérées en vue de la libéralisation de l'infrastructure numérique, d'une réglementation indépendante et efficace du secteur et de la participation du secteur privé.
Le GBM encourage également le développement d'un écosystème émergent de start-ups numériques en soutenant l'incubation de nouvelles entreprises numériques et en renforçant les capacités des parties prenantes comme les incubateurs, les accélérateurs, et les universités. L'IFC et la MIGA s'efforceront de soutenir une plus grande participation du secteur privé dans d'autres segments du secteur des télécommunications comme les fournisseurs de services Internet basés sur des installations ». Ces appuis multisectoriels de la Banque mondiale auront, dans tous les cas, des impacts positifs palpables sur le développement de Madagascar.