Le Programme CIR (Cadre Intégré Renforcé) accompagnera Madagascar dans les négociations et lobbyings pour défendre le prix de la vanille sur le marché international. La Grande île pourra également bénéficier d'appuis spéciaux dédiés aux PMA (Pays moins avancés).
Il faut que le prix de la vanille soit maintenu à un bon niveau, pour défendre l'intérêt des exportateurs et des pays producteurs. C'est ce qu'a martelé le ministre de l'Industrialisation et du Commerce Edgard Razafindravahy, face aux acteurs nationaux et internationaux opérant dans cette filière. C'est à l'issue de cette idée que certains pays producteurs se sont rassemblés au sein d'une organisation internationale. En effet, ces pays comptent sur le programme CIR, pour militer avec eux, afin de maintenir le prix de la vanille à un niveau assez élevé pour l'intérêt des producteurs.
À noter que ce Programme a déjà apporté son appui dans les négociations pour l'exportation avantageuse de baies roses produites dans la région du Bongolava. Lundi dernier, le ministre a encore convaincu le coordinateur national du programme CIR pour Madagascar, Paulin Zambelongo qui vient de Genève, pour soutenir la mise en oeuvre de la stratégie visant à mettre en valeur la vanille sur le marché international.
Main dans la main
« Nous souhaitons qu'il y ait un instrument spécial pour la coordination et la régulation du prix de la vanille, qui est l'un des produits phares de l'économie malgache », a soutenu le ministre Edgard Razafindravahy, lors de sa rencontre avec le représentant du programme CIR, à Ambohidahy. Pour sa part, Paulin Zambelongo n'a pas hésité et a annoncé qu'il soumettra cette demande au niveau du Comité de pilotage du CIR, afin de promouvoir la vanille de Madagascar sur le marché international.
Par ailleurs, les grands acteurs de la production de vanille de Madagascar, d'Ouganda et de Nouvelle Papouasie se retrouveront du 26 au 29 février prochains à Abu Dhabi, à l'occasion de la 13e Conférence ministérielle de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Le ministre malgache de l'Industrialisation et du Commerce profitera de l'occasion pour discuter avec les représentants des pays producteurs sur les intérêts communs et les actions à entreprendre à travers une organisation ayant un poids significatif au niveau mondial.
Poursuite du programme
À noter que les responsables du programme CIR au niveau du MIC (Ministère de l'Industrialisation et du Commerce), Isidore Razanakoto et Solohery Randrianarison, ont également assisté à la rencontre de lundi dernier. D'après eux, un rapport d'évaluation des réalisations du CIR, dans ses deux premières phases, sera établi. C'est d'ailleurs l'une des raisons de la visite du coordonnateur national du Programme dans la Grande île.
Selon les informations, la deuxième phase du programme sera clôturée à la fin du mois de mars 2024 et une phase intermédiaire est déjà en vue afin de définir s'il y aura une troisième phase, ou si un tout nouveau programme sera lancé en 2025, pour poursuivre les réalisations du CIR. Dans tous les cas, Paulin Zambelongo a martelé que le programme CIR reste disposé à soutenir Madagascar, au niveau international. Il a évoqué que l'organisation pourra examiner les domaines d'intervention possible à Madagascar, pour mettre en oeuvre les appuis spéciaux pour les PMA (pays moins avancés).