La loi n°2024-001 modifiant et complétant certaines dispositions du Code pénal malgache a été enregistrée avant-hier au greffe de la Haute Cour Constitutionnelle aux fins de contrôle de constitutionnalité du texte élaboré par le ministère de la Justice.
Durcissement
« Ladite loi a été adoptée sans amendement ni modification par l'Assemblée nationale et le Sénat », dixit la ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa. Avant de souligner que « la modification majeure porte sur le durcissement des sanctions réservées aux auteurs de viol et d'agressions sexuelles. Et ce, par l'introduction des peines de castration chimique ou chirurgicale, selon l'âge de la victime ».
Multiplication
Selon la ministre de la Justice, « la peine est proportionnelle à la gravité de l'infraction et à l'importance du préjudice subi par la victime, mais aussi à dissuader les auteurs éventuels de viols et d'agressions sexuelles à les commettre ». Et de tirer la sonnette d'alarme sur « la multiplication des cas de viol et d'agressions sexuelles alors qu'on n'est même pas à la mi-février ».
Monstrueux
« Rien qu'à Tana, 12 cas ont été enregistrés auprès des tribunaux. Contre 133 en janvier sur l'ensemble du territoire ». Qui plus est, « il s'agit de viols monstrueux comme c'était le cas à Nosy Be et Toamasina où les victimes y ont perdu la vie. Ou encore à Tana où les organes génitaux ont été gravement abîmés ». La ministre de dénoncer également des cas de viol commis par un père et un beau-père sur des enfants en bas âge. « 2 ans, 6 ans, 11 ans ».
Réplique
Tout cela a amené le gouvernement, par le biais du ministère de la Justice, à « modifier et compléter les dispositions du Code pénal malgache y introduisant les peines de castration ». Apportant indirectement la réplique à ceux qui sont contre l'introduction de cette peine, la ministre de la Justice de déclarer que « l'objectif est de défendre les droits humains et tout particulièrement les droits des enfants ».