A l'approche des élections communales et législatives, plusieurs organisations de la société civile tirent la sonnette d'alarme et rappellent avec une certaine vigueur tous les dysfonctionnements du processus électoral qui ont marqué le dernier scrutin présidentiel. Certes, une page a été tournée après l'acceptation du résultat proclamé par la HCC, mais les lacunes de ce processus sont toujours là et la nécessité d'y remédier s'impose avec force. Les problèmes que les signataires du communiqué énumèrent ont besoin d'être résolus et ne doivent pas être ignorés. Il s'agit, à travers ces dénonciations, de ne pas laisser l'Exécutif dormir sur ses lauriers et de lui donner l'occasion de rectifier le tir.
L'interpellation vigoureuse de la société civile
L'ensemble de la population a assez mal vécu la période électorale de novembre dernier. Les organisations de la société civile et le collectif des candidats n'ont pas cessé de dénoncer le processus imposé et ont demandé qu'il soit remanié. Le scrutin s'est déroulé dans une atmosphère de contestation violemment réprimée. Il a abouti à cette réélection du président Andry Rajoelina. La communauté internationale en a pris acte, mais a fait de nombreuses recommandations pour que les conditions d'un véritable apaisement soient mises en place.
Le pouvoir s'est tout de suite attelé à la constitution d'un gouvernement pouvant réaliser le programme du chef de l'État, mais il n'a pas tiré les leçons de ce scrutin. Il prépare les prochaines échéances électorales sans tenir compte des lacunes du processus. Le leitmotiv de tous les acteurs de la société civile est la mise en place d'une élection transparente et équitable. Ils ont énoncé tous les manquements qu'ils ont constatés et que les autorités actuelles semblent vouloir ignorer. Ils les appellent à faire preuve de clairvoyance et à ne pas continuer à ignorer les erreurs commises dans le passé. Ils les mettent en garde contre l'absence d'un dialogue inclusif permettant d'apaiser les tensions sociales et politiques.