Jean Christophe Desiré Fenouille, un suspect dans le meurtre de Saviren Manikon, dont le corps avait été retrouvé près d'un abribus à Wooton, en septembre 2023, a recouvré la liberté mardi, après avoir versé une caution de Rs 500 000 devant la Bail and Remand Court. Une liberté de courte durée puisque le Directeur des poursuites publiques (DPP) a renversé la décision de la magistrate Zeenat Cassamally, en attendant de communiquer sa position sur cette affaire, le 20 février, et dire s'il va interjeter appel ou pas.
En cour, l'enquêteur est revenu sur les circonstances entourant le décès de Saviren Manikon, 32 ans. Il a expliqué que le caporal Kerdally du poste de police d'Eau-Coulée a trouvé un certain Saviren Manikon avec plusieurs blessures près d'un arrêt d'autobus à Wooton. La cause du décès après l'autopsie du cadavre était «choc dû à de multiples blessures». Quatre suspects, dont Jean Christophe Desiré Fenouille, le demandeur, ont été arrêtés, et ce dernier a confirmé sa présence sur les lieux avant de revendiquer son droit au silence.
Lors du contre-interrogatoire, l'enquêteur a admis que Jean Christophe Desiré Fenouille avait été impliqué par un complice qui a expliqué que Manikon a été emmené sur un terrain broussailleux. Là, ils l'ont tabassé et ont laissé son corps près d'un arrêt d'autobus à Wooton. Le policier a ajouté que l'un des suspects a été informé par appel téléphonique de l'endroit où se trouvait Saviren Manikon. Ce dernier était encore en vie lorsque la police s'est rendue sur place et il est mort par la suite.
Contre-interrogé par Me Nabiil Shamtally, avocat de la défense, l'enquêteur a concédé que la police attend toujours les rapports médico-légaux dont celui du Forensic Scientific Laboratory et que rien d'incriminant n'a été trouvé chez le demandeur.
Estimant que l'enquêteur a été vague dans ses réponses pour expliquer son objection quant à la remise en liberté du suspect Jean Christophe Desiré Fenouille, la magistrate Zeenat Cassamally a ordonné la liberté de ce dernier contre paiement d'une caution de Rs 500 000 et la signature d'une reconnaissance de dette de Rs 1 million. Elle a aussi exigé qu'il se munisse d'un téléphone équipé d'un Global Positioning System. Insatisfait, le DPP a renversé la décision de la magistrate, en attendant de statuer s'il va interjeter appel ou pas.
