Au Nigeria, un accord permettant aux avocats britanniques de « pratiquer le droit » dans le pays fait polémique et soulève de nombreuses critiques. L'accord a été signé lors d'une visite officielle de la secrétaire d'État britannique aux Affaires et au Commerce. Détails.
Polémique au Nigeria après une visite officielle de Kemi Badenoch, la secrétaire d'État britannique aux Affaires et au commerce. Un accord permettant aux avocats britanniques de « pratiquer le droit (..) au Nigeria » a soulevé une vague de critiques dans le pays. Signé le 13 février à Abuja, par la ministre nigériane du Commerce et la secrétaire d'État britannique Kemi Badenoch, il vise à encourager les investissements et à abaisser les barrières commerciales dans 14 secteurs de l'économie.
Un « rappel tragique du passé colonial du Nigeria »
Mais l'une des dispositions de ce texte indique que les avocats britanniques pourront venir exercer au Nigeria « sans aucune restriction ». Inacceptable, selon le président de l'Association du barreau nigérian, qui regrette qu'un « rappel tragique du passé colonial du Nigeria » soit « célébré au plus haut niveau de l'État ». Dans son communiqué, Yakubu Maikyau dénonce un accord qui pourrait priver « des millions de Nigérians de leur moyen de subsistance ». Un accord de réciprocité n'est pas non plus souhaitable, puisque les avocats nigérians ne possèdent pas « les compétences et les connaissances » nécessaires pour exercer en Grande-Bretagne, selon lui.
Face à cette levée de bouclier, la ministre nigériane du Commerce a dû réagir, en indiquant qu'il s'agissait de « discussions en cours » mais qu'il n'existe « pas de disposition catégorique » dans l'accord signé avec sa partenaire britannique.