Congo-Kinshasa: Nord-Kivu - Deux soldats sud-africains tués, interdiction des rassemblements de prière dans les collines autour de Goma

Kinshasa — La situation s'aggrave dans le Nord-Kivu, à l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où hier, 14 février, deux soldats sud-africains ont été tués et trois autres blessés lorsqu'un obus de mortier a frappé leur base militaire. Les soldats sud-africains sont déployés dans la province congolaise dans le cadre de la mission de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) qui soutient les forces armées congolaises et la mission de l'ONU en RDC (MONUSCO) en essayant d'arrêter les guérilleros du M23 qui menacent la capitale du Nord-Kivu, Goma. Outre les 2 900 soldats sud-africains déployés dans la région depuis décembre, la mission de la SADC comprend également des soldats de Tanzanie et du Malawi.

Depuis fin 2021, le Nord-Kivu est en proie à un conflit entre le M23, soutenu par des unités de l'armée rwandaise, et l'armée congolaise. Le conflit a aggravé la crise humanitaire persistante dans la région, qui est en proie à des violences armées récurrentes depuis trois décennies.

En raison de l'aggravation des conditions de sécurité, le maire de la ville de Goma, le Haut Commissaire Kapend Kamand Faustin, a annoncé hier une mesure interdisant aux églises d'organiser des rassemblements de prière sur les collines de la ville.

Cette mesure fait suite à une recrudescence des affrontements observés ces derniers jours dans plusieurs zones de la province du Nord-Kivu.

"Le commissaire principal, Kapend Kamand Faustin, informe les responsables des différentes églises dont les fidèles fréquentent les collines autour de la ville pour prier, que pour des raisons de sécurité, ces activités sont suspendues jusqu'à nouvel ordre", peut-on lire dans le communiqué publié par les autorités de Goma. "Par conséquent, personne ne sera autorisé à monter sur une colline pour prier après avoir pris connaissance de ce communiqué.

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