La deuxième journée du sommet de l'Union africaine s'est clôturée jeudi à Addis-Abeba avec la fin des travaux du Conseil exécutif tard dans la soirée. Les ministres des Affaires étrangères, qui composent le Conseil, ont terminé par la désignation des nouveaux membres du Conseil de paix et sécurité de l'organisation.
La journée de jeudi a été marquée par un imbroglio au sein du Conseil exécutif. Alors qu'il était initialement prévu que les ministres des Affaires étrangères votent pour le renouvellement de 10 des 15 membres du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, la nouvelle du report de ce vote a couru dans les couloirs toute la journée. Une information soutenue par plusieurs diplomates qui ont expliqué officieusement que les futurs nommés seraient désignés durant la conférence des chefs d'État et de gouvernement ce week-end.
Finalement, le vote a bien eu lieu bien après la tombée de la nuit. Les dix nouveaux sont donc l'Égypte pour la région nord, la Guinée équatoriale et la RDC pour le centre, l'Angola et le Botswana pour le sud, Tanzanie et Ouganda à l'est et enfin Sierra Leone, Côte d'Ivoire et Gambie à l'ouest.
Si des sujets comme la mise en oeuvre de la zone de libre-échange continentale et l'adhésion récente de l'UA au G20 ont bien été débattus en plénière. Les dossiers brûlants du moment tels que la guerre au Soudan, les violences à la frontière RDC-Rwanda, le retrait de la Cedeao des États de l'AES ou la crise politique sénégalaise ont été discutés de façon confidentielle dans les salles annexes. Plusieurs autres dossiers ont fait l'objet de discussion en prélude à la Conférence des chefs d'État et de gouvernement qui s'ouvre samedi.