Le HCR a déploré, jeudi 15 février, les bombardements aveugles ayant accentué la pression sur au moins 800 000 déplacés au Nord-Kivu.
C'est à la suite de l'intensification de la violence les semaines dernières entre les forces gouvernementales et les groupes armés dans l'Est de la RDC.
Dans son communiqué rendu public, le 14 février, à Genève (Suisse), cette agence du système de l'ONU s'est dit également préoccupée de la tombée des bombes sur des civils notamment dans les sites de déplacés du camp Zaina à Sake et à Lushagala à Goma où sont hébergés 65 000 personnes.
« Le recourt croissant à l'artillerie lourde et aux bombardements lors des affrontements autour de Goma fait peser un grave danger sur les populations civils déplacés et risque d'accroitre le nombre de victimes. Les engins non explosés constituent une menace particulière pour les enfants », a déclaré Chansa Kapaya, Directrice régionale du HCR pour l'Afrique Australe et coordinatrice régionale pour la situation des refugies de la RDC.
Il s'est dit également préoccupé de la situation désastreuse d'environ 135 000 déplacés ayant fui le camp Zaina près de Sake vers Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Le HCR appelle à une cessation immédiate des hostilités et à des négociations de paix afin de résoudre le conflit et d'alléger les souffrances des civils innocents pris au piège de la violence.
« La situation est tragique et inacceptable. Nous appelons d'urgence toutes les parties à protéger les civils, à respecter le droit humanitaire et établir des couloirs de sécurité pour permettre l'acheminement de l'aide », a poursuivi Chansa Kapaya.
Au moins 15 personnes ont été tuées et 29 autres blessées, depuis début février courant, autour de Goma et de Sake, indique le HCR.