La crise de carburant, si on la croyait résolue est encore d'actualité. Depuis la soirée du mercredi 14 février 2024, Labé a renoué avec la chasse à l'r noir.
Ce matin du jeudi, les stations affichent plein et les habituelles files et leurs corollaires reprennent.
Maitre Mamadou Yaya se débrouille circonstanciellement dans le secteur des taxis motos et il vit la nouvelle crise de plein fouet : «Il est très difficile de faire sa provision d'essence, nous sommes dans la file depuis 6h sans boire ni manger, au besoin on achète de la bouillie de mais pour 1000 f et nous ne savons même pas si nous aurons du carburant ou pas... »
Algassimou Diallo a entendu dire que le pétrolier alimentant la Guinée en gasoil a déjà jeté l'ancre et qu'il doit faire de la place à celui chargé d'essence et c'est le temps de cet arrangement qui pose une crise.
Yagouba Diallo a sillonné les stations de Donghora, Bilal, Texas sans succès et a trouvé des empoignades au Tinkisso avant de se projet plus loin, dans la file où nous l'avons trouvé, il était au milieu sans espoir que son tour arriverait.
Conscient de ce fait, cet interlocuteur a tenté de se s'approvisionner au noir mais le salut n'y est pas non plus puisque le prix habituel s'est vu majorer de 2000 francs et pour cause les vendeurs au noir estiment débourser un montent pour se faire servir en catimini.