La conférence de presse de l'Informateur, Augustin Kabuya, pour annoncer les détails de sa mission, sa méthodologie et son chronogramme fait la Une des journaux parus ce vendredi 16 février à Kinshasa.
Forum des AS rapporte que Augustin Kabuya, chef du parti présidentiel, nommé le 7 février informateur à l'Assemblée nationale, démarre ses consultations de la classe politique en vue de dégager une majorité pouvant constituer la « coalition gouvernementale ». Mais avant de descendre dans l'arène, l'élu du Mont Amba a fait le point sur sa « mission d'un mois, avec possibilité de proroger ». C'était jeudi 15 février au cours d'une conférence à Kinshasa.
L'Informateur désigné par Félix Tshisekedi a indiqué lors de ce face-à-face avec la presse qu'une équipe d'experts est prévue pour l'aider à identifier la coalition majoritaire à l'Assemblée nationale permettant de former le gouvernement, précise le quotidien.
« Un panel d'experts va aider à mener à bon escient le travail ; les invitations seront lancées aux personnalités, partis et regroupements politiques », a déclaré Augustin Kabuya, précisant que « Le rapport final sera fait au chef de l'État et une grande coalition née d'une large majorité parlementaire verra le jour ».
Pour ce faire, il s'est engagé à « prendre des contacts avec toutes les différentes forces politiques représentées à l'Assemblée nationale », ajoutant que les membres de la coalition majoritaire sont appelés à signer un acte d'engagement, renseigne Forum des AS.
« Les invitations seront lancées aux personnalités, partis et regroupements politiques. Puis les résultats ou encore le rapport final sera fait et présenté au chef de l'État, et une grande coalition née d'une large majorité parlementaire verra le jour », a déclaré Augustin Kabuya, ajoute pour sa part L'Avenir qui signale que 5 minutes ont suffi pour permettre à ce leader politique de donner l'essentiel de sa communication.
La durée de la mission de l'Informateur est d'un mois avec possibilité d'une prorogation, fait savoir La prospérité.
« Concrètement, les partis et regroupements politiques que je vais consulter sans exclusion sont ceux ayant concouru aux élections du 20 décembre 2023 et qui ont obtenu des sièges, au moins, suivant les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale nationale indépendante dans sa Décision N°002/CENI/ AP/2024 du 13 janvier 2024 », a encore précisé Augustin Kabuya, selon ce quotidien.
Mais Congo Nouveau, pour sa part, s'interroge sur la nécessité de cette conférence de presse. Car d'après ce trihebdomadaire, « le secrétaire général de l'UDPS a signé une sortie médiatique jugée ratée par certains Congolais qui reprochent à "Mwana Bute" d'informer l'opinion publique sur des évidences ».
Relayant les propos d'un internaute, Congo Nouveau écrit ; « « Tous nous savons la mission d'un informateur, faut-il vraiment un point de presse pour ça ? C'est simplement un gaspillage des moyens de la République et du temps ».
« Nos ambassades à l'étranger broient du noir! »
Dans un autre registre, Africa News rapporte que les différentes ambassades de la RD-Congo broient du noir depuis de nombreux mois, à en croire les révélations de Yvon Kaumba, président du Syndicat des fonctionnaires des Affaires étrangères, diplomates et personnels, selon des informations recueillies par AfricaNews, alignent cinq mois d'arriérés de salaires, soit trois mois pour 2023 et deux mois pour 2024. Entre-temps, les frais de fonctionnement n'ont plus été mis à leur disposition depuis neuf mois, soit sept mois en 2023 et deux mois en 2024.
« Pas besoin d'un schéma pour réaliser l'existence d'un gros malaise qui secoue les Ambassades de la RD-Congo à l'étranger », commente ce journal. Lequel malaise a sorti le président du Syndicat des fonctionnaires des Affaires étrangères de ses gonds pour se lamenter au sujet du calvaire d'Isabelle Tshombe, rappelée sans avoir reçu ses frais de rapatriement et quatre mois de salaire, et du sort de tous les autres ambassadeurs RD-congolais.
Dans une note transmise au vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, Yvon Kaumba, président du Syndicat des fonctionnaires des Affaires étrangères accuse ce dernier, d'avoir signé 25 ordres de mutation en faveur des personnes qui n'ont jamais travaillé et de fouler au pied les instructions du président de la République.
A ces accusations, le cabinet de Lutundula, par le biais de Alain Tshibanda, porte-parole, a reconnu, dans un tweet jeudi, les arriérés de salaire des diplomates, non sans rassurer que les services du ministère des Finances sont «très avancés vers les solutions», conclut le tabloïd.