Les partis bien installés sur l'échiquier politique ont décidé d'oublier toutes les péripéties qui ont marqué le scrutin présidentiel de novembre dernier et ont tourné la page. Ils préfèrent être réalistes et se plier aux règles mises en place par le pouvoir actuel. Les conditions dans lesquelles les élections à venir vont se dérouler n'ont pas changé, mais les grandes formations comme le TIM ou le HVM sont prêtes à se lancer dans la bataille et ce au grand dam d'une partie importante de l'opposition qui manifeste sa désapprobation.
Un malaise qui n'est pas prêt de se dissiper
Après la défaite enregistrée par le Collectif des candidats à l'élection présidentielle, ses membres ont semblé tourner la page et ils ont donné l'impression d'accepter la nouvelle donne. Les petits partis ne se sont plus manifestés. Le TIM a décidé de ne pas rester inerte et se prépare activement pour les prochaines échéances électorales. Le parti de Marc Ravalomanana est sûr de sa base et compte remporter de nombreux suffrages aux législatives et aux communales. Ses membres veulent représenter une force d'opposition crédible face au pouvoir actuel. Ceux qui étaient à leurs côtés, en novembre dernier, se sentent floués et veulent adopter une démarche différente.
C'est la raison pour laquelle ils ont créé ce « Collectif des Malgaches ». Certains observateurs ont parlé d'une manifestation d'« égos » de ces personnalités, mais les interpellations faites par les organisations de la société civile aux autorités actuelles ont permis de comprendre les causes de cette démarche adoptée par ces derniers. Les questions qui sont posées à l'heure actuelle ne peuvent pas être éludées et elles doivent être prises en compte. Néanmoins, la tendance actuelle ne prédispose pas à une remise en cause du processus électoral qui existe et qui produira les mêmes effets. Le malaise ne va pas se dissiper.