Diourbel — Quatre-vingt-quinze pour cent (95%) des cas de paludisme recensés dans le département de Diourbel sont enregistrés dans la commune éponyme, a indiqué le point focal du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), Mbacké Gueye.
"En dépit de la diminution des cas notée globalement dans le département de Diourbel ces dernières années, force est de constater que le paludisme est toujours là, surtout au niveau de la commune chef-lieu du département. Dans le département, 95% des cas de paludisme sont enregistrés dans la commune de Diourbel", a-t-il révélé.
S'exprimant dans un entretien avec l'APS, il a précisé que "les facteurs favorisants sont plus présents dans la commune de Diourbel". Parmi ceux-ci, il cite "la présence des eaux pluviales stagnantes".
"Aujourd'hui, dans plusieurs quartiers de la commune, vous allez trouver des eaux stagnantes de plusieurs hivernages . Ce qui favorise le développement des moustiques, et par ricochet, l'augmentation des cas de paludisme", a-t-il déploré, non sans rappeler que l'utilisation de moustiquaires fait aussi défaut.
M. Gueye, qui est superviseur des soins de santé primaires au niveau du district sanitaire de Diourbel, signale que des "séances de renforcement de capacités des prestataires et des activités de sensibilisation" sont menées régulièrement pour limiter la chaîne de transmission du paludisme.
A l'en croire, la stratégie d Prise en charge à domicile notamment dans les écoles coraniques (PECADOM Daara)" a donné des résultats probants dans la lutte contre le paludisme. Il a cité l'exemple d'une école coranique où plus de cinquante talibés ont été testés positifs au paludisme en un après-midi.
Selon lui, des activités comme les stratégies avancées peuvent aider à réduire la morbidité du paludisme et atteindre les objectifs du Sénégal dans la lutte contre le paludisme".
Il a invité à cet effet l'autorité municipale à remblayer les zones envahies par des eaux pluviales stagnantes pour couper la chaîne de multiplication des moustiques et limiter les cas de paludisme.
De même a-t-il sollicité l'implication des associations sportives et culturelles (ASC) dans la sensibilisation et l'amélioration du cadre de vie des quartiers.
Le Sénégal comme la plupart des pays d'Afrique s'est inscrit dans la perspective d'une élimination du paludisme d'ici 2030.