Au moins 630 000 déplaces sont privés, depuis quelques semaines, de l'aide humanitaire ainsi que de soins médicaux vitaux à la suite de la guerre entre FARD et M23 dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu).
L'Agence de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a révélé ces chiffres dans son rapport, couvrant la période du 16 janvier dernier au 12 février courant.
Selon ce document, les combats entre ces belligérants ont également eu un impact sur la route Sake-Bweremana, un axe important reliant les provinces du Nord et du Sud-Kivu, désormais inaccessible.
Cette perturbation a isolé la ville de Goma, mettant en péril la sécurité alimentaire et les activités économiques des résidents et des milliers de personnes déplacées dans ce coin du pays, a noté OCHA.
C'est dans ce cadre que la plupart des personnes déplacées vivent dans des conditions précaires et n'ont pratiquement pas accès à la nourriture, à l'eau potable, aux soins de santé et autres besoins fondamentaux.
Depuis début février, des milliers d'habitants de Sake ont été contraints de fuir vers Goma. Cependant, seulement 17 000 personnes ont été enregistrées dans les sites de déplacés à Goma. Cette ville avait déjà accueilli plus de 500 000 personnes déplacées depuis le début des hostilités, selon des sources locales.
OCHA a fait savoir que le site de déplacés communément appelé Zaina, situé dans la cité de Sake, a été abandonné par les occupants. Plus de 13 700 personnes déplacées qui vivaient dans ce site ont cherché refuge dans d'autres parties de la cité de Sake.
Depuis le 27 janvier, des explosions de bombes ont fait au moins 17 blessés à Sake, y compris dans le site de déplacés. Au 7 février, Sake hébergeait plus de 100 000 personnes déplacées.
Au moins 28 civils ont déjà été tués, en un mois, et plus de 50 autres blessés lors des violents affrontements entre les belligérants dans le territoire de Masisi, selon des sources locales.