Le premier média des femmes en République démocratique du Congo, Pourelle.Info, a rendu public récemment le top 10 des femmes ministres du gouvernement Sama II. Ce classement présente les réalisations de dix femmes au sein de l'exécutif national.
La liste est constituée de la ministre d'Etat, ministre de l'Environnement, Eve Bazaiba; la ministre d'Etat, ministre de la Justice et garde des sceaux, Rose Mutombo; la ministre d'Etat, ministre du Plan, Judith Suminwa; la ministre des Mines, Antoinette N'samba Kalambay; la ministre déléguée chargée des Personnes vivant avec handicap, Me Irene Esambo; la ministre de la Culture, Arts et Patrimoine, Catherine Katungu Furaha; la ministre de l'Emploi, Claudine Ndusi; la ministre du Genre, Famille et Enfant, Mireille Bibi Masangu; la ministre de la Formation professionnelle, Antoinette Kipulu; et la vice-ministre des Finances, O'Neige N'Sele Mimpa.
A en croire la directrice de publication de Pourelle.Info, un média spécialisé sur l'actualité des femmes, Esther Mpez Omba, ce top 10 ne signifie pas que les autres femmes membres du gouvernement ont démérité. Toutes ont bien travaillé d'autant plus que chacune d'elles a des assignations qui lui sont propres, pour l'amélioration des conditions de vie des Congolais mais dix en ont encore fait mieux et méritent de figurer dans ce classement», explique-t-elle.
Le but ce classement, fait-elle savoir, vise non seulement à encourager les ministres femmes à fournir davantage d'efforts, chacune dans son secteur, mais aussi d'aider la population à connaître leurs actions, parce qu'elles ont l'obligation des résultats, même si l'on sait qu'elles travaillent dans un contexte de fois difficile et chaque femme dans un rythme donné.
En plus, martèle-t-elle, jusqu'à présent la parité dans le pays n'a pas encore atteint les 50% prévus dans la Constitution. Donc, les femmes sont moins représentées dans les différents gouvernements qui se succèdent. Sur cinquante-deux membres actuellement, il n'y a que seize femmes. Ceci, revèle Esther Mpez Omba, a motivé à initier ce classement pour mettre en lumière les grandes réalisations et les efforts des femmes ministres ayant fait preuve des actions innovantes à impact socialement significatif. « Question de faire également savoir que les femmes ne sont pas moins efficaces dans ces postes. Ceci pourra peut-être amener à la nomination de plus de femmes au sein du gouvernement ou dans d'autres services du pays, les femmes compétentes existent », indique-t-elle.
Parlant des critères de sélection de ces dix femmes sur les seize qui sont au gouvernement, Esther Mpezo cite l'appropriation des assignations, la compétence et l'impact social des actions menées. Elle a, par ailleurs, indiqué que le top 10 « ne fait pas un classement du premier au dernier des ministres, puisque les assignations des unes sont différentes de celles des autres, et les secteurs se diffèrent. Se retrouver dans le top 10 signifie simplement qu'elles ont été plus actives et leurs actions ont un peu plus impacté que celles des autres. Dans le magazine, elles sont classées selon leur préséance dans le gouvernement ».
Répondant à la question de savoir combien ont payé les dix femmes ministres nominées pour figurer dans le top 10 du magazine "Pourelle.Info", Esher Mpezo tranche : « Ceci n'est pas dans notre manière de faire. Aucune femme ministre n'a été contactée pour payer quoi que ce soit pour être alignée dans le top 10. Je rappelle que "Pourelle.Info" travaille pour la visibilité des femmes dans tous les domaines de la vie. Nous avons passé en revue leurs réalisations qui ne sont presque pas connues du grand public et l'impact de celles-ci. Nous avons également fait un sondage auprès de la population congolaise sur chacune d'elles ».
Dans le souci de pousser les femmes qui occupent de postes de responsabilités dans le pays à faire mieux, Esther leur lance ce message : « Juste demander aux femmes dans l'exécutif national et provincial de mieux communiquer sur leurs actions menées et qui ont un impact social, que de nous parler seulement de leurs audiences. Ceci permettra à la population de maîtriser les assignations de chacune et d'éviter des critiques sans fondement. Et à nous les médias de faire large diffusion de ce que les femmes ministres arrivent à réaliser pour permettre à chaque Congolais de comprendre les responsabilités réelles des ministres ».