Ce vendredi 16 février, l'actuelle constitution de la RDC a totalisé du 18 ans d'existence. A cet effet, le professeur Jean-Louis Essambo, doyen de la faculté de Droit de l'Université de Kinshasa a, au cours d'une conférence, rappelé le devoir constitutionnel des pouvoirs publics de traduire dans les quatre langues nationales la constitution du 18 février 2006 pour la compréhension de son contenu. Car selon lui, 18 ans après sa promulgation, cette constitution n'est pas comprise par tous les Congolais.
En sa qualité du professeur du droit constitutionnel, Jean-Louis Essambo a rappelé aux apprenants et aux doctorants en droit que la constitution est à la fois un enjeu socio-politique, un pacte ou un accord entre Congolais, une règle de jeu politique et une norme, de survie de l'Etat.
« ...Dix-huit ans, c'est une majorité politique et électorale, et cette constitution avec une majorité demande à être comprise, exploitée. Malheureusement, cette constitution n'est pas suffisamment connue. Ce qui est d'abord de la responsabilité des pouvoirs publics mais aussi la responsabilité de tout Congolais, parce qu'apparemment, la constitution est interprétée à tort et à travers », a expliqué Jean Louis Essambo.
« La constitution fait obligation aux pouvoirs publics de la traduire dans des langues nationales mais également, nous, professeurs d'université, nous devrions pouvoir être en mesure dans nos enseignement, d'expliquer la constitution à nos étudiants », a-t-il ajouté.