Il était de milliers de sénégalais à marcher ce samedi 17 Février pour, disent-ils maintenir la pression sur le régime de Dakar, à la suite de la décision du Conseil constitutionnel d’invalider le report de l’élection au 15 décembre 2024, et d’exiger qu’elle se tienne donc à bonne date.
Selon plusieurs confrères dont Le Monde Afrique, les marcheurs, qui portaient des tee-shirts au nom du collectif de la société civile ayant appelé à la marche, Aar Sunu Election (« protégeons notre élection »), ou des drapeaux aux couleurs du Sénégal, ils ont brandi des pancartes sur lesquelles on peut lire, entre autres : « Respect du calendrier électoral », « Non au coup d’Etat constitutionnel », « Free Sénégal ».
Les gendarmes pour la circonstance ont quadrillé tout le secteur de la marche, mais, contrairement aux précédentes manifestations, interdites, ils ne portent pas de tenues antiémeutes, ont constaté les journalistes de l’Agence France-Presse.
« Le mot d’ordre aujourd’hui, c’est la mobilisation », déclare Malick Gakou, candidat à la présidentielle, qui participait à la marche. « L’Etat du Sénégal n’a plus le droit à l’erreur et il doit organiser l’élection au mois de mars pour que la passation de service entre le président Sall et le nouveau président puisse se faire le 2 avril », date de la fin du mandat du chef de l’Etat.
Dans la mouvance, le président de la commission de l’Union africaine (Ua), Moussa Faki Mahamat, a souhaité samedi la tenue d’élections inclusives, libres et transparentes » dans les meilleurs délais au Sénégal. « La situation au Sénégal, pays modèle en matière de démocratie, nous préoccupe au plus haut point », a déclaré Moussa Faki Mahamat à l’ouverture du sommet de l’Ua.