Des organisations de défense des droits humains notamment Amnesty international Sénégal, Article 19 Sénégal et Afrique de l'Ouest, Raddho, Lsdh et AfricTivistes, «s'indignent de la situation politique actuelle et condamnent la répression violente des manifestations par les Forces de sécurité, qui ont conduit à la mort de 3 personnes par balles, à Dakar, ainsi que les attaques violentes contre des journalistes et les restrictions répétées de l'internet mobile pour bloquer l'accès à l'information sur la dissidence publique provoquée par le report de l'élection».
Dans un communiqué publié à cet effet hier, jeudi 15 février, ces organisations disent appeler, instamment, «le gouvernement à mettre un terme à ces pratiques, à rechercher des solutions pour résoudre la crise politique issue de la décision de reporter l'élection, tout en préservant la diversité des opinions. Il est essentiel de permettre la contestation pacifique à travers les médias, l'espace public et en ligne, sans recourir à la répression». Mieux, elles insistent «sur le caractère fondamental des libertés en jeu dans un État de droit et démocratique».
Tout en saluant l'annulation de l'ordonnance portant retrait de la licence Walf Tv, elles interpellent le ministère de l'Intérieur et celui de la Justice sur leurs responsabilités pour diligenter des enquêtes afin que les circonstances de la mort des manifestants soient élucidées et pour prendre les sanctions administratives et des poursuites judiciaires contre les auteurs.
En outre, elles demandent l'arrêt des interdictions systématiques des manifestations citoyennes, même lorsqu'elles visent à protester contre des décisions politiques, l'usage excessif de la force par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) contre des rassemblements pacifiques, notamment interdire le recours aux armes à feu dans les manifestations et le maintien de l'ordre.