Madagascar: Législatives - 20 millions ariary de caution par candidats

La date des prochaines élections législatives pour le 29 mai prochain est officielle. Cette décision, entérinée par le gouvernement et annoncée à travers un décret publié mardi dernier, lance le compte à rebours pour une compétition électorale qui s'annonce aussi intense que complexe.

Les électeurs sont donc sollicités à aller aux urnes le 29 mai prochain pour élire leurs prochains représentants à l'Assemblée nationale. L'Exécutif a officialisé cette date à l'issue du Conseil de gouvernement du mardi 13 février dernier. L'une des particularités de ces élections réside dans le contexte dans lequel elles se déroulent. En effet, la période de propagande électorale de ces législatives coïncide avec une session ordinaire du Parlement, prévue s'ouvrir le 8 mai prochain. Cette coïncidence soulève des questions cruciales quant à l'assiduité, toujours aussi relative, des députés en exercice.

Intégrité

Conformément aux dispositions constitutionnelles, la session ordinaire du Parlement devrait s'ouvrir le 08 mai, soit deux jours après le début officiel des propagandes. Cependant, cette période de session risque de se heurter à un obstacle majeur : la participation des députés actuels qui seront candidats à leur propre succession. En effet, la possibilité pour les députés en exercice de se présenter aux élections législatives tout en bénéficiant des émoluments parlementaires, sans pour autant être présents à la session parlementaire, soulève des interrogations quant à leur intégrité pendant cette période de campagne.

Débat

Il est donc à craindre que la tenue des élections législatives en pleine session parlementaire ne dilue l'attention des électeurs et réduise la visibilité des enjeux parlementaires. La dualité entre les fonctions parlementaires et les ambitions électorales pourrait, dans ce cas, potentiellement éclipser les débats au sein de l'Assemblée nationale qui risque une fois de plus à cette occasion d'être désertée par plusieurs de ses membres. Sachant que la session de mai est, de coutume, réservée à l'adoption d'une loi de finance rectificative.

Diversité

Par ailleurs, l'Exécutif vient d'officialiser les frais de participation de chaque candidat à ces élections. Le montant de la caution des candidats est fixé, cette fois-ci, à 20 millions d'ariary, soit le quadruple de l'actuelle législature. Ces frais sont destinés à couvrir les frais d'impression des bulletins de vote. Toutefois, le montant soulève, au niveau de certains cercles, des préoccupations quant à l'« accès équitable » à la participation électorale. Cette mesure pourrait potentiellement restreindre la diversité des candidatures et favoriser les candidats bénéficiant de ressources financières importantes.

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