Afrique de l'Ouest: Trois pays élaborent un traité créant la confédération des États de l'AES

Une vingtaine de ministres de l'Alliance des États du sahel (AES), réunie le 15 février à Ouagadougou, au Burkina Faso, a révisé la charte de cette alliance et procédé à l'élaboration d'un traité portant sur la confédération regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

La rencontre des ministres de l'AES regroupant une vingtaine de ministres a été présidée par le ministre en charge de la Défense du Burkina Faso, le général Kassoum Coulibaly, et ses homologues du Niger et du Mali, respectivement le général Salifou Mody et le colonel Abdoulaye Maïga. Elle a abouti à l'élaboration du traité portant création de la confédération des États de l'AES.

« Les experts ont, en effet, mené la réflexion sur des sujets d'intérêt commun aux peuples des trois Etats, élaboré un traité portant création d'une confédération réunissant les trois pays et formulé des propositions pour une architecture institutionnelle de l'AES qui devrait lui permettre de fonctionner efficacement », indique le communiqué final des travaux.

A l'ouverture, le ministre nigérien de la Défense, le général Salifou Mody, a expliqué: « Ce mécanisme permettra à notre Alliance et à la confédération de fonctionner au grand bonheur de la population du Liptako-Gourma ».

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Le ministre malien de l'Administration territoriale et de la Décentralisation du Mali, le colonel Abdoulaye Maïga a, quant à lui, préconisé la coordination de l'information et de la communication, ainsi que la mise en place de dispositifs de surveillance, de riposte et d'anticipation face aux nouveaux médias qui sont « des éléments importants à intégrer dans la stratégie de communication ».

« Notre décision de retrait est irréversible et il est plus que nécessaire pour la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) de comprendre que ni les leçons données, ni le diktat, ni les menaces voilées, ni les intimidations, ni les diversions, ni les tentatives de déstabilisation de tout ordre ne sauraient nous détourner de nos objectifs communs de vaincre le terrorisme, mettre nos pays sur les sentiers du développement et exercer notre pleine souveraineté sur tous les plans », a expliqué le général Kassoum Coulibaly.

Rappelons que le 16 septembre 2023, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont signé la charte du Liptako-Gourma, créant l'AES avec pour objectif d'assurer la défense collective contre les menaces terroristes. En janvier dernier, ils ont simultanément annoncé leur retrait de la Cédéao.

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