Dans l'Est du Tchad, la situation humanitaire pour les réfugiés soudanais ne s'améliore pas. Selon l'Organisation internationale pour les migrations, près de 700 000 personnes ont passé la frontière en 10 mois de guerre au Soudan fuyant les violences des belligérants, en particulier au Darfour, où des minorités sont ciblées sur des bases ethniques. Le secrétaire général de l'organisation Norwegian Refugee Council (NRC) Jan Egeland a rendu visite aux réfugiés dans les camps d'Adré, au Tchad.
Lors d'une visite au Tchad d'une semaine, dont trois jours dans les camps d'Adré, Jan Egeland, le secrétaire général de l'organisation Norwegian Refugee Council, a pu se confronter à la réalité des réfugiés soudanais. Ceux-ci ont traversé la frontière pour fuir les violences au Soudan, dont des actes de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité commis par les belligérants, en particulier au Darfour. Les Forces de soutien rapide (FSR) du général « Hemedti » y ciblent les minorités sur des bases ethniques.
« Chaque personne là-bas a d'horribles histoires de violences et d'abus à raconter, de nettoyage ethnique au Darfour, parce qu'ils appartiennent à la tribu massalite et que les milices armées veulent s'en débarrasser, raconte-t-il.
Chaque famille a une histoire à vous briser le cœur. J'ai rencontré des femmes qui ont été victimes d'abus sexuels, au-delà du soutenable, elles ont été victimes de viols en réunion, et maintenant elles sont physiquement et mentalement brisées. J'ai rencontré un père qui a eu 3 fils tués par des hommes armés. C'est impensable à quel point la situation est mauvaise au Darfour, et à quel point on manque de ressources pour venir en aide à ces personnes.
François Mazet Face à cette réalité, Jan Egeland appelle à plus de solidarité occidentale, « car c'est la pire crise humanitaire dans le monde, et il nous faut un niveau d'intérêt comme pour l'Ukraine ou les atrocités en cours à Gaza et au Moyen Orient ».