Sénégal: Désormais hors de prison, l'opposant Aliou Sané milite pour des élections au plus vite

Au Sénégal, les libérations de détenus politiques se sont poursuivies vendredi 16 et samedi 17 février. Parmi eux, des figures de la société civile, comme le militant Aliou Sané. Le coordonnateur des mouvements « Y en a marre » et F24 avait été arrêté fin mai alors qu'il tentait de rendre visite à l'opposant Ousmane Sonko. De retour auprès de sa famille, il a repris ses activités militantes immédiatement pour demander la tenue au plus vite de l'élection présidentielle.

Aliou Sané a enfin retrouvé sa femme et ses enfants, et les visites n'arrêtent pas dans l'appartement de sa belle-famille : beaucoup de camarades viennent voir comment il se sent après quatre mois passés à la prison de Rebeuss.

« J'ai bien vécu la prison, avec beaucoup de force, d'endurance et surtout de dignité. J'ai été privé de venir, mais dans ma tête, j'étais libre », raconte-t-il.

Depuis sa sortie jeudi soir, Aliou Sané n'a pas perdu de temps : il a participé samedi 17 février à la marche du mouvement Aar Sunu Élections pour réclamer une nouvelle date au plus vite pour l'élection présidentielle.

« Le Sénégal est à la croisée des chemins. Malheureusement, du fond de ma cellule, j'avais honte, parce que notre démocratie s'est vue balafrer, opine le coordonateur de F24 et « Y en a marre ». Aujourd'hui, l'urgence c'est d'avoir la vigilance qu'il faut pour que Macky Sall puisse très très vite, dans les 48 heures, fixer la nouvelle date des élections. »

%

Contacté par des intermédiaires pour discuter avec Macky Sall il y a quelques jours, alors qu'il était encore incarcéré, il avait refusé : « J'avais dit que non. Il fallait voir d'abord ce que le Conseil constitutionnel allait dire et quel allait être l'engagement du président Macky Sall. Et dans ce contexte-là, si le président Macky Sall souhaite avoir notre avis dessus, pour aller vite, nous, on serait ouverts quand même à aller le voir. »

Aliou Sané, comme une grande partie de la société civile, demande que l'élection se tienne le 3 ou le 10 mars. Cela pour que Macky Sall termine son mandat le 2 avril, comme stipulé par la loi.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.