L'USFP et le PPS ont organisé, jeudi au siège national du Parti du Progrès et du Socialisme, une rencontre placée sous le thème « Pour une réforme radicale et globale du Code de la famille ».
Cette rencontre, présidée par le Premier secrétaire de l'USFP, Driss Lachguar, et le Secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, a porté sur deux axes, à savoir «Les préludes politiques et des droits de l'Homme pour la réforme du Code de la famille » et « La réforme du Code de la famille : vers la concrétisation de l'égalité et la lutte contre l'iniquité ».
En présence de représentants de plusieurs instances et réseaux associatifs opérant dans le domaine de la défense de la cause féminine, cette rencontre a débouché sur l'élaboration d'un communiqué final émis par les deux partis.
A ce propos, le communiqué conjoint indique que la lutte pour l'instauration de l'égalité s'inscrit dans le cadre du processus d'édification d'un Maroc progressiste, démocratique, de liberté et de justice sociale, rappelant par là même le contexte national marqué par les défis que suscite le chantier de la réforme du Code de la famille.
Le communiqué conjoint indique que la lutte pour l'instauration de l'égalité s'inscrit dans le cadre du processus d'édification d'un Maroc progressiste, démocratique, de liberté et de justice sociale
Cette rencontre a été l'occasion pour faire part des principales doléances formulées par l'USFP et le PPS, en plus de leurs alliés, concernant l'instauration d'un nouveau Code de la famille, devant mettre un terme à l'approche conservatrice et apportant des changements réels et fondamentaux, conformément aux dispositions de la Constitution de 2011 et aux conventions internationales ratifiées par notre pays.
Il est impératif d'intégrer au nouveau Code de la famille des dispositions prônant l'égalité de façon claire, telles l'interdiction et la pénalisation des mariages des filles en deçà de 18 ans, l'affirmation de la responsabilité commune du couple en matière de tutelle sur les enfants, la consolidation de l'égalité entre les époux quant à la garde des enfants et la garantie du droit de l'enfant sous tutelle, l'annulation de toutes les formes de disparité et d'élimination exercées à l'encontre des personnes en situation de handicap, l'interdiction de la polygamie, l'adoption de l'expertise génétique pour ce qui est de la confirmation de la paternité, l'annulation de l'héritage par agnation et la permission du droit au testament aux héritiers, la prise en compte exclusive de l'acte de mariage notifié à temps, l'annulation de la discrimination sur la base des croyances, l'abrogation de l'article 400 de l'actuel Code de la famille....
L'USFP et le PPS ont appelé à la nécessité d'agir de manière urgente pour structurer l'instance de parité et de lutte contre toutes les formes de discrimination et le Conseil consultatif de la famille et de l'enfance comme cela est stipulé par la Constitution. Les deux partis ont également prôné la révision du système juridique pour la consolidation de l'égalité, à commencer par le Code pénal conformément à une approche juridique, démocratique et égalitaire, à même de couper court avec tous les aspects de discrimination entre les femmes et les hommes, de mettre un terme à toutes les formes de violence à l'égard des femmes ainsi qu'à l'élaboration réelle et efficace du principe de l'égalité et de la parité dans la vie quotidienne, tout en faisant de l'égalité une question sociétale et fondamentale.
En dernier lieu, l'Union Socialiste des Forces Populaires et le Parti du Progrès et du Socialisme réitèrent leur soutien à toutes les revendications justes du mouvement féministe, ce qui devrait aboutir à l'égalité complète, l'équité et à préserver la dignité de la femme. L'USFP et le PPS font part également de leur forte volonté d'oeuvrer avec l'ensemble des compétences et forces démocratiques en vue de poursuivre leur action de lutte, ce qui permettra une réforme globale du Code de la famille, à même d'être un nouveau levier en vue de l'édification d'un Maroc fort et développé, préservant les droits de ses citoyennes et citoyens.