Les cheminots des grands trains du Sénégal montent sur leurs grands chevaux pour exiger de l'Etat la régularisation de la situation de leur boîte. En assemblée générale ce week-end, le syndicat des travailleurs de GTS exige de l'Etat la reprise de la circulation des trains mais aussi l'application de la directive de l'UEMOA sur la séparation de l'exploitation et la société de patrimoine.
Le Syndicat des travailleurs des Grands Trains du Sénégal veut renouer avec la confrontation pour exiger le respect des engagements pris par l'Etat pour la sauvegarde de leur outil de travail mais aussi le respect de leurs conditions sociales. En assemblée générale ce week-end, les Cheminots ont reconduit Momar Sall comme secrétaire général à la tête de leur organisation.
Sitôt réélu et le bureau mis en place, le secrétaire général a fait siens les objectifs de ses camarades et a décliné sa feuille de route pour la satisfaction de toutes les revendications des cheminots. D'emblée, le nouveau secrétaire général a fait de la reprise du trafic de voyageurs et le fret comme une priorité absolue.
«Ce nouveau mandat sera placé sur certains points qu'on aura à défendre. Surtout nous aurions souhaité la reprise du trafic de voyageurs et le fret qui revient aux GTS», a dit Momar Sall.
Pour ce nouveau mandat, le secrétaire général a invité l'Etat à éclaircir les missions de chaque entité ferroviaire conformément à la «directive de l'UEMOA qui parle de la séparation du patrimoine et de l'exploitation alors que nous nous sommes de l'exploitation».
Parlant des conditions sociales, Momar Sall a rappelé les accords signés avec l'Etat et qui tardent à être matérialisés par la direction générale de GTS. Il s'agit de la question de l'augmentation des salaires accordées depuis des années mais que la direction feint d'ignorer.
Une situation que les travailleurs refusent d'accepter et menacent d'aller en grève pour ça. «Jusqu'à présent, ils refusent d'appliquer les augmentations octroyées par l'Etat. Depuis deux ans, nous courons derrière çà et ça tarde à venir. Ça risque d'envenimer la situation mais surtout créer des problèmes et détruire le climat social au niveau de l'entreprise. Nous demandons à ce qu'elles soient appliquées le plus rapidement», a dit M. Sall
Les travailleurs ne veulent pas entendre parler de l'absence d'activité au niveau de GTS. Pour eux cette situation n'est pas de leur faute mais plus tôt celle de l'Etat qui, avec le projet du Ter, les a obligés à arrêter les trains et l'état s'était engagé à leur garantir les avantages acquis. Pour le secrétaire général, la situation financière de la boîte impacte négativement les travailleurs mais aussi et surtout les retraités qui ont des difficultés à se faire payer leurs pensions de retraite, une situation qui à son avis ne saurait perdurer.
«Avec les difficultés financières, nos retraités tardent à être payés, ça c'est quelque chose que nous ne tolérerons plus. Il faut que la direction générale qui est là, de par sa fonction, aille chercher les moyens pour régler ça», a-t-il dit.