Afrique: Kevin Urama, vice-président de la BAD - «La croissance économique de l'Afrique devrait retrouver une vigueur modérée»

A l'occasion du lancement du rapport « Performances et perspectives macroéconomiques de l'Afrique » de la Banque africaine de développement (Bad) le 16 février dernier, l'économiste en chef et vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement, Kevin Urama, a présenté les principales conclusions du rapport.

Il a expliqué que la croissance des économies africaines les plus performantes a bénéficié d'une série de facteurs, notamment la diminution de la dépendance à l'égard des matières premières grâce à la diversification économique, l'augmentation des investissements stratégiques dans les secteurs de croissance clés, la hausse de la consommation publique et privée, ainsi que des évolutions positives sur les principaux marchés d'exportation. « La croissance économique de l'Afrique devrait retrouver une vigueur modérée tant que l'économie mondiale résistera, que la désinflation se poursuivra, que les investissements dans les projets d'infrastructure resteront soutenus et que les progrès en matière de restructuration de la dette et d'assainissement budgétaire se poursuivront », a ajouté M. Urama.

Le rapport « Performances et perspectives macroéconomiques de l'Afrique » (Meo), une publication semestrielle qui paraît au premier et au troisième trimestres de chaque année, complète les « Perspectives économiques en Afrique » (Pea), qui sont axées sur les questions de politique émergentes clés, pertinentes pour le développement du continent. Le rapport Meo fournit une évaluation actualisée, basée sur des données probantes, des performances macroéconomiques récentes du continent et des perspectives à court et moyen terme dans un contexte d'évolution dynamique de l'économie mondiale.

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Le nouveau rapport appelle à un optimisme prudent compte tenu des défis posés par les risques mondiaux et régionaux, à savoir la montée des tensions géopolitiques, l'augmentation des conflits régionaux et l'instabilité politique, qui pourraient perturber les flux de commerce et d'investissement et maintenir les pressions inflationnistes. Le rapport montre que les perspectives de croissance à moyen terme pour les cinq régions du continent s'améliorent lentement, signe de la résilience continue des économies africaines.

«L'amélioration des chiffres de la croissance pour 2024 est le reflet des efforts concertés des décideurs politiques du continent pour mener des stratégies de diversification économique axées sur l'augmentation des investissements dans les secteurs clés de la croissance, ainsi que sur la mise en oeuvre de politiques nationales visant à consolider les situations budgétaires, à inverser l'augmentation du coût de la vie et à stimuler la consommation privée », lit-on dans le document. En 2024, jusqu'à 41 pays du continent obtiendront un taux de croissance économique de 3,8 %, et dans treize d'entre eux, la croissance sera supérieure de plus d'un point de pourcentage à celle de 2023.

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